Var-Matin (La Seyne / Sanary)

USA : Bernie Sanders lance sa campagne présidenti­elle

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Battre Donald Trump » et instaurer «ungouverne­ment fondé sur la justice économique, sociale, raciale et environnem­entale » : Bernie Sanders a lancé pleinement samedi aprèsmidi (heure locale) sa campagne pour la présidenti­elle 2020, avec un premier meeting électoral devant plusieurs milliers de personnes dans son Brooklyn natal. Au moment où Donald Trump qualifiait de « cauchemar socialiste » les propositio­ns des candidats démocrates, dont « Bernie » est le doyen, le sénateur du Vermont détaillait ses promesses pour « transforme­r l’Amérique » et s’en prendre aux milliardai­res, à Wall Street, aux grandes entreprise­s et « à toutes les institutio­ns incroyable­ment puissantes qui contrôlent la vie politique de notre pays ». Couverture santé pour tous, emploi garanti, salaire minimum à 15 dollars de l’heure, relèvement des retraites, constructi­on de logements bon marché, lutte contre le réchauffem­ent, université­s publiques gratuites, grands chantiers d’infrastruc­tures : la liste des promesses était longue. Le sénateur de 77 ans les a égrenées durant un discours de 40 minutes devant une foule d’environ 3 000 personnes, rassemblée­s dans le froid sur le campus de l’université publique de Brooklyn College. Donald Trump, « le président le plus dangereux de l’histoire américaine moderne », « veut nous diviser », a-t-il lancé. « Mais pour nous, c’est exactement le contraire ; nous allons rassembler notre peuple. »

«Jesais d’où je viens »

Bernie Sanders avait choisi Brooklyn pour ce premier meeting car c’est là qu’il est né, en 1941, et c’est au Brooklyn College qu’il commença ses études supérieure­s. Pour cette nouvelle bataille pour la Maison-Blanche, qui compte déjà 13 candidats démocrates déclarés, lui qui fut le premier à prôner couverture santé pour tous et université­s gratuites a clairement décidé de parler davantage de lui-même et de sa jeunesse que lors de la campagne 2016. En présence de sa femme Jane et de deux de ses enfants, ce grand-père aux cheveux blancs a évoqué son enfance dans une famille où on savait « ce que c’était que de vivre d’une paie à l’autre », avec un père d’origine polonaise fuyant l’antisémiti­sme, arrivé sans un sou aux ÉtatsUnis. Une façon d’insister sur les contrastes avec la jeunesse fortunée de Donald Trump. Et lui qui avait eu du mal à mobiliser les électeurs noirs en 2016 a évoqué la lutte pour les droits civiques à laquelle il a participé, notamment lorsqu’il était étudiant à l’Université de Chicago, où il devait tenir un autre meeting hier. « Je sais d’où je viens et je ne l’oublierai jamais », a-t-il lancé sous les applaudiss­ements.

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(Photo AFP) Le sénateur de  ans, qui en  faisait figure d’exception avec ses positions très tranchées, a depuis été rejoint sur plusieurs points par de nombreux candidats démocrates.

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