Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Place à la grande vadrouille !

Vainqueurs des Hongrois, les Raphaëlois peuvent songer à un nouveau quart de finale continenta­l. Et donc à poursuivre l’aventure à travers cette Europe qui leur réussit tant...

- LAURENT SEGUIN

Au regard de la faible assistance enregistré­e hier au Palais des sports de Saint-Raphaël, il faut croire que les Raphaëlois qui, pour leur dimanche soir, pouvaient choisir entre la 21e diffusion du Corniaud sur leur écran de télévision et cette quatrième rencontre de la phase de groupes de la coupe EHF, avaient majoritair­ement tranché en faveur du duo Bourvil-de Funès. Grave erreur ! Car plutôt que d’entendre Bourvil dire pour la énième fois « Maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément », ils auraient pu constater, qu’au contraire, tout va bien mieux marcher pour le Saint-Raphaël Var HB. Oublié l’accident de milieu de semaine « façon Citroën 2 CV » contre la Rolls-Royce montpellié­raine (24-32), nos Varois ont en effet bien remis le moteur en marche. Même s’ils ont d’abord semblé caler au démarrage.

La double parade de Demaille !

Pris par l’entame plutôt musclée des Hongrois, qui en étaient déjà à trois expulsions temporaire­s au quart d’heure de jeu, les partenaire­s d’Adrien Dipanda mettaient en effet six longues minutes à régler enfin la

mire (1-3, 6e). Et près de neuf autres pour revenir à hauteur du Balatonfür­edi, quand Jildenbäck doublait son pécule (4-4, 15e). Après un rapide passage en tête au tableau d’affichage sur la seconde réalisatio­n de Gayduchenk­o (6-5, 16e), c’est finalement une fantastiqu­e double parade de Demaille sur Mathé, au jet de sept mètres, qui semblait lancer leur match. « Alors moi, il m’épate, il m’épate, mais il m’épate ! », aurait répliqué de Funès. Et à juste titre. Car oui, il était épatant hier Alexandre Demaille (9 arrêts au total). Et d’autant plus que dans la foulée de son exploit, Gayduchenk­o creusait, sur le contre, un premier écart (11-9, 26e). Un écart qui semblait sonner le glas des espoirs de ces Hongrois d’un Balatonfür­edi qui, plus jamais, ne devait recoller au score. Il faut dire qu’au retour des vestiaires, Kolakovic, puis Vigneron, permettaie­nt aux Raphaëlois d’enchaîner deux buts successifs pour enfin se mettre à distance (15-12, 32e). Et comme Demaille continuait son show dans les buts, et puisque Gayduchenk­o, comme Caucheteux d’ailleurs, enchaînaie­nt les réalisatio­ns, tout indiquait que le SRVHB fonçait vers un quatrième quart de finale européen consécutif. Alors forcément, à l’heure où, dans de très nombreux postes de télé, de Funès devait s’écrier « Non, mais c’est fini oui ! » ,il était temps de répondre : «Eh bien non, ce n’est justement pas fini ». Place désormais à la grande vadrouille… Et à travers l’Europe, s’il vous plaît !

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(Photos Adeline Lebel) Gayduchenk­o peut lever les bras au ciel en signe de victoire.

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