Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le Gym va à l’essentiel

Encore un succès 1-0 qui permet à l’OGC Nice de s’accrocher au wagon pour l’Europe. Contre Strasbourg, il n’a pas toujours brillé mais la volonté d’Atal et beaucoup de courage ont suffi

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Vieira, les bons tuyaux

Le coach niçois s’est fait une raison. Comme il n’a plus d’attaquant digne de ce nom pour évoluer en Ligue 1, Vieira innove devant et prie ensuite pour que sa défense ne rompe pas. Hier, contre Strasbourg, il a fait de Jean-Victor Makengo un numéro neuf, ce qui a été bien plus productif que l’expérience Pélican à Amiens, samedi

dernier. Acheté près de sept millions d’euros à Caen, il y a bientôt deux ans, “JV” a été « extraordin­aire », selon son entraîneur, dans ce rôle de remiseur, ce qui ne veut pas dire, non plus, que la suite de sa carrière se situe à cette position si avancée. Car, s’il a certes bien conservé le ballon et fait apprécier sa justesse technique, Makengo ne s’est créé qu’une seule occasion, une frappe timide à la 28e minute. Offensivem­ent, Nice n’a existé que par les fulgurance­s de Saint-Maximin et les déboulés d’Atal. Là encore, Vieira a eu le nez creux en les alignant d’entrée de jeu en position d’ailiers. « Ces deux-là nous ont fait mal, a dit Thierry Laurey, le coach strasbourg­eois. Ils sont capables de

poser des problèmes à n’importe qui. » Titulaire depuis deux matchs, Andy Pelmard a marqué des points et répondu aux attentes de son coach, qui ne compte plus sur Coly et Boscagli.

Nice, l’option béton

Comme il marque très peu et qu’il se montre la majorité du temps inconsista­nt dans les trente derniers mètres, Nice ne peut que s’appuyer sur une solide défense, la quatrième de Ligue 1 (27 buts encaissés), mais surtout sur une générosité maximale pour arracher des succès. « Quand tu concèdes l’ouverture du score face à Nice, ça devient compliqué », a lâché, dépité, Laurey, qui avait prévenu ses joueurs. Suspendu à Amiens, Dante a retrouvé sa place au coeur de la défense et toute sa flamboyanc­e. L’infranchis­sable capitaine du Gym a une fois encore été remarquabl­e dans le don de soi, comme sur ces deux tacles héroïques à l’entrée de sa surface pour contrer des frappes alsacienne­s. Sans coeur et courage, Nice ne peut rien espérer car il manque de beaucoup trop de choses pour jouer des matches à moitié. Dante en a conscience et l’a dit ouvertemen­t, juste avant de quitter l’Allianz Riviera. « Parfois, il faut savoir moins jouer. À Angers, on a bien tenu le ballon, mais on en a pris trois. C’est dur... Là, on a vu une équipe revanchard­e, discipliné­e, agressive et solidaire. Il n’y a que ça. C’est la clé de nos futurs succès compte tenu de nos moyens. Il faut absolument garder ça en tête. » En espérant que le message soit entendu par ses jeunes partenaire­s...

Atal, l’instant fraîcheur

Un mois qu’il n’était pas là et cela s’est traduit par beaucoup moins de folie. Blessé à Lille, où il avait toutefois tout raté avant sa sortie - ça peut lui arriver -, le latéral algérien, qui a joué plus haut en première période, a redonné vie à la droite niçoise et inscrit son troisième but de la saison, en bon Fennec. Dans la foulée, il s’est jeté dans les bras de Patrick Vieira. C’était la belle image du jour, une scène touchante, même, venant d’un joueur « attachant », comme le décrit son entraîneur. « Il est dans la vie comme sur le terrain, il donne tout, a poursuivi Vieira, qui l’adore depuis le début. Youcef nous apporte de l’équilibre, apporte de la vitesse. Il a besoin d’amour pour s’exprimer. Au club, il est très bien entouré, cela lui permet d’être bon sur le terrain. » Arrivé de Courtrai pour 3 millions d’euros, Atal en vaut aujourd’hui près de trois fois plus et a quelques très bons clubs européens à ses basques, déjà. Selon nos informatio­ns, l’Atlético Madrid, qui fait toujours confiance à Juanfran (34

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(Photos Frantz Bouton) Youcef Atal s’arrache et ouvre le score.
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