Nos étoiles gastronomiques régionales invitées en Israël Ça buzze
Les écouter suffit à réveiller les papilles. Ils sont la crème de la crème de notre région, étoilés ou distingués par les plus grands guides gastronomiques et prix internationaux. Seize chefs français dont trois Varois, se sont rendus récemment dans plusieurs villes d'Israël pour porter haut nos couleurs culinaires. Emmenés par Guillaume Gomez, chef du Palais de l'Élysée et président de l'Association des cuisiniers de la République française, ils ont été sélectionnés pour faire partie de cette délégation régionale de chefs et de producteurs. Un événement, organisé conjointement par l'Ambassade de France en Israël, l'Institut français d'Israël et Business France, qui vise à promouvoir la gastronomie et le savoir-faire français, l'image de la Région Sud Provence-AlpesCôte D’Azur, ses produits et spécialités. L'huile d'olive, les truffes noires, le vin rosé, la lavande… ont ainsi été mis à l'honneur.
Des ambassadeurs de qualité
Entre master classes, conférences, ateliers, rencontres et activités auprès d'associations caritatives et dans de grands restaurants aux côtés de chefs israéliens, nos ambassadeurs n'ont pas chômé durant leur séjour. Julien Pietravalle, maître boulanger de Sainte-Maxime, et Stephan Miso, chef de cuisine et directeur de l'école IEM (Formation Institut d'Excellence Miso pour l'hôtellerie, la restauration et le tourisme) à Saint-Raphaël, ont passé une semaine à Tibériade à l'École culinaire de Rimonim. La ville de Tibériade étant jumelée par ailleurs avec la commune de Saint-Raphaël. « L'école de Rimonim est la plus grosse école de cuisine d'Israël. J'y ai donné des cours, de débutant à chef, et fait des masters classes aux chefs de gros établissements de Tibériade, confie Stephan Miso. C'est un énorme événement pour eux là-bas. Tous les chefs des gros établissements sont venus nous voir. Notre métier et notre cuisine les font rêver. Ils ont tous été très attentifs, accueillants et extrêmement motivés. Nous étions entre passionnés. Les chefs français sont considérés là-bas comme des demi-dieux. Il y a un respect phénoménal. » De retour de sa première participation à cette opération, Stephan Miso est revenu enchanté. « J'ai formé des jeunes âgés de 14 à 24 ans. Le but était d'apporter la cuisine gastronomique française en Israël pour qu'elle s'y développe et qu'ils viennent se parfaire aussi chez nous. C'était intéressant et valorisant. La cuisine française est très reconnue là-bas. J'étais attendu comme une personnalité de la cuisine française. Nous avions une grosse responsabilité car nous y étions pour promouvoir la région, faire découvrir la Provence et représenter le maire de Saint-Raphaël. Nous avons dû travailler avec leurs produits et matériels, et nous adapter aux contraintes comme la viande casher, mais ça leur a plu. » L’accueil a séduit l’homme autant que la culture. « Je suis parti en ambassadeur et je suis revenu en ambassadeur car, contrairement à ce que l’on croit, je n'ai jamais vu un pays aussi sûr et en plein développement. Le taux de chômage là-bas est seulement de 0,3 %. Israël cherche à s'ouvrir à l'international. Cette opération est une belle promotion pour la région. Grâce aux réseaux sociaux, depuis mon retour, j'ai reçu beaucoup de demandes de personnes et chefs du monde entier qui veulent être en lien avec nous et découvrir comment ça se passe ici dans nos établissements. »
Vers un échange inter-entreprises ?
Julien Pietravalle s’y rendait, lui, pour la deuxième fois. Installé depuis treize ans à Sainte-Maxime, ce maître boulanger âgé de 42 ans est référencé au Gault et Millau depuis cinq ans. « Nous avons été reçus comme des stars, explique-t-il. Nous étions là pour représenter la France, pour apporter nos techniques, nos process. Tout au long des formations, nous avons pu échanger. Ils n'ont pas notre expérience du pain et ils ont eu l'air de se régaler avec nos baguettes. Nos produits ne sont pas ceux qu'ils ont l'habitude de consommer. Ils ont été conquis par les viennoiseries et les produits dérivés de pains gourmands. Tout cela avec un grand respect et beaucoup d'attention. La ville de Tibériade est motivée pour organiser un échange entre entreprises. Ils pourraient venir en France mais rien n'a été arrêté encore. En tout cas, c'est très enrichissant. Ils font de très belles choses. Ça donne des idées, ça ouvre l'esprit et ça fait tomber des barrières. Les échanges ont été productifs des deux côtés. C'est une aventure humaine enrichissante, une très belle expérience. » Les deux cultures ont ainsi pu se rapprocher à travers leurs gastronomies. Notre Région Sud Paca compte pas moins de 99 étoiles dans le fameux guide Michelin. Une belle carte… de visite.