Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Pourquoi les marques

Implanté à Nice depuis 2014, le Musée national du sport lance son club des mécènes. L’occasion de regarder ce que les entreprise­s font déjà (ou ne font pas) sur la Côte

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE LEFEBVRE ET KARINE WENGER

Quel intérêt pour une entreprise de s’engager dans le sport ? D’associer sa marque à un lieu, un joueur, une discipline ? Le Club Eco de Nice-Matin profite du lancement du club des mécènes du musée national du Sport à Nice pour se réinterrog­er sur sa pratique sportive. Esprit d’équipe, dépassemen­t de soi, le sport véhicule des valeurs positives. Des forces suffisamme­nt puissantes pour que l’entreprise s’y reconnaiss­e.

La Caisse d’Épargne Côte d’Azur vient de signer une convention avec le musée national du Sport, devenant ainsi son premier mécène privé. Pourquoi cet engagement ?

François Codet, président du directoire . Le groupe BPCA a un engagement fort dans le sport depuis des années et notre politique est de faire vivre les partenaria­ts que nous signons au plan national sur tous les territoire­s, de regarder comment ils peuvent se décliner en local, comment embarquer nos salariés dans l’aventure. La convention signée avec le musée national du Sport participe de cette logique. C’est LE musée national, il n’y en a qu’un en France et il est à Nice. C’est un lieu à la gloire du sport, de son histoire, des hommes entrés dans la légende et de la culture sportive. J’y vois un lien évident avec ce que nous voulons défendre.

Vous êtes aussi partenaire premium des JO . Comment cela se traduit-il ?

Nous étions déjà partenaire­s du comité olympique. Il eut été dommage de s’arrêter aux portes des JO  alors qu’on est complèteme­nt raccord avec l’esprit impulsé par le kayakiste Tony Estanguet : pas les jeux de Paris, mais de toute la France, avec un effet qui doit se ressentir sur tout le territoire. Nous sommes aussi partenaire­s de la flamme olympique qui, elle, passera par Nice. Nous prônons des partenaria­ts dans la durée, qui ne se contentent pas d’un logo apposé mais qui ont un véritable impact de terrain. On va faire vivre les JO au sein des caisses, fédérer autour du projet, créer un esprit d’équipe, qui pourra faire boule de neige.

Que veut dire d’être mécène quand on est une entreprise mutualiste comme la vôtre ?

C’est s’associer à la fois à l’élite sportive par le biais des JO, élite qui tire vers le haut, qui est un moteur pour la discipline, qui donne envie. Quand l’équipe de France de hand gagne au plus haut niveau, ça fait exploser le nombre de licenciés dans les clubs. C’est s’associer aussi à une lecture plus associativ­e, au sport pour tous, vecteur de lien social, d’intégratio­n, de goût de l’effort, de santé. C’est prôner les vertus du sport et mettre tous les atouts de son côté pour pousser les voyants au vert, inciter les salariés à pratiquer eux-mêmes. C’est aussi un excellent vecteur pour notre culture d’entreprise. Audelà des réunions et séminaires, faire des choses ensemble est un super moyen de faire du lien entre les équipes.

Comment agissez-vous dans le sport ?

Historique­ment, nous finançons des équipement­s structuran­ts comme les gymnases, piscines ou stades. On regarde notre risque sans angélisme mais on espère que  aura un effet prise de conscience sur les besoins partout en France. Nous soutenons aussi les sportifs de haut niveau qui ne sont pas dans des sports hyper rémunérate­urs, avec des accompagne­ments spécifique­s, voire des contrats en temps partagés. Ils sont une super courroie d’entraîneme­nt.

Et localement ?

Nous défendons les couleurs du basket, du hand et du volley. Dans la durée là aussi. Le hand parce qu’il est l’un des rares sports où équipes féminine et masculine sont au plus haut niveau, le basket parce qu’il est le premier sport collectif féminin et le volley parce qu’il a besoin qu’on attire le regard sur ses performanc­es. On essaie de faire vivre le sport dans toutes ses composante­s : apport de moyens, de vie dans les lieux, de visibilité et de pratiquant­s.

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(Photos Franz Chavaroche) François Codet, Caisse d’Epargne Côte d’Azur : «On essaie de faire vivre le sport dans toutes ses composante­s : apport de moyens, de vie dans les lieux, de visibilité et de pratiquant­s. »
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Thomas Fanari, musée national du Sport.

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