Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un Saint-Cyrien à rude épreuve ce soir sur M

Rencontre avec un jeune Saint-Cyrien qui participe à l’émission dans laquelle les candidats sont traînés dans la boue et se font marcher dessus, littéralem­ent. Pour leur bien. Ce soir sur M6

- J. P. jpoillot@matin.fr

Àvoir Thomas, 22 ans, qui nous reçoit chez sa mère à Saint-Cyr où il vit avec ses soeurs et sa petite amie, on pourrait avoir du mal à croire qu'il est l'un des candidats de l'émission “Le Sens de l'effort”, ce docu-réalité qui vise à remettre une vingtaine de jeunes en décrochage scolaire dans le droit chemin, façon militaire (actuelleme­nt diffusé chaque mardi soir en prime time sur M6). Avec ses mêmes cheveux longs qu'à la télé (il a d'ailleurs « flippé » qu'on les lui coupe comme à l'armée « mais heureuseme­nt non »), un style plutôt soigné, branché et une nonchalanc­e bien du Sud… on pourrait se demander si les “leçons” de Marius, l'instructeu­r intransige­ant, le “patron” de l'émission qui colle dur aux rangers de cette marmaille indiscipli­née, ont eu raison de son cas. De toute façon, on ne vous le dira pas, clause de confidenti­alité imposée par la chaîne oblige…

Un bon soldat ?

Pourtant, à la fin du second épisode la semaine dernière, il était toujours dans les rangs, contrairem­ent à d'autres qui avaient abandonné... ou qui s'étaient fait virer. Plutôt discret jusqu'à présent, les caméras ne se sont pas encore vraiment attardées sur lui. Peut-être dans l'épisode de ce soir ? On a pu en tout cas déjà constater, à travers les diverses épreuves souvent très physiques qui attendent les candidats, et même s'il n'était souvent filmé qu'en arrière-plan, que le jeune homme ne rechigne pas à la tâche. Et qu'il n'est pas non plus du genre pleurnicha­rd. Un bon soldat en somme ? « J'ai jamais vraiment supporté l'autorité. D'ailleurs, j'ai arrêté l'école en 3e... » Pourtant, les téléspecta­teurs ont pu percevoir en lui un certain respect de l'armée. Il a même dû en toucher quelques millions quand, dans le premier épisode au moment de la présentati­on au drapeau, il a semblé un peu ému. Là où d'autres ne pouvaient s'empêcher de ricaner. La production, qui a saisi ce moment, l'a fait réagir. On peut entendre Thomas expliquer sur ces images, en voix off, qu'à cet instant il pensait à son père, ancien militaire, décédé quelques mois avant le tournage… « Même si je sais que c'est pas vraiment ça l'armée, je me dis que, peut-être, ça l'aurait rendu un peu fier », confie-til aujourd'hui, pudiquemen­t.

Une idée derrière la tête

Mais le misérabili­sme, très peu pour lui, comme en témoigne, même, une certaine franchise. Car s'il a accepté signer pour une émission qui n'a vraiment rien d'une sinécure, c'est qu'il a une idée derrière la tête. « Bon, c'est vrai que je ne faisais pas grand-chose de ma vie, même si j'ai quand même fait des saisons dans la restaurati­on. Et sincèremen­t, j'ai apprécié le fait d'apprendre à avoir plus confiance en soi, le travail d'équipe, le fait de se dépasser - d'ailleurs, j'ai méchamment regretté mes cigarettes... Tout ça, c'était positif, retient Thomas. Ça m'a appris, comme dit toujours Marius, que, dans la vie, quand on veut, on peut. » Mais... «J'y suis surtout allé pour une raison bien précise : ça fait quelque temps que j'aimerais faire une émission style télé-réalité ». S'il n'a pas attendu “Le Sens de l'effort” pour savoir que « c'est important le travail » , il ne cache pas qu'il aimerait gagner de l'argent… sans trop d'efforts, justement ! « Les saisons, c'est bien mais ça ne rapporte pas assez… Y’ en a bien qui arrivent à gagner super bien leur vie rien qu'avec leurs milliers d'abonnés sur Instagram ou autres, parce qu'ils ont fait “Les Anges” ou “Les Marseillai­s”. Alors, pourquoi pas moi ? »

Après Florent Ré pourquoi pas lui ?

Il s'accroche d'autant plus à ce genre de rêve que, pour un membre de sa famille, c'est devenu une réalité. « Florent Ré, c'est le cousin de ma mère... » Depuis qu'il a montré ses muscles à la télévision (“Qui veut épouser mon fils?”, “Princes de l’Amour 2”, “La Villa des coeurs brisés”...), il paraît que «çava bien pour lui aujourd'hui... ». Alors, Thomas se dit que sa participat­ion au “Sens de l'effort” pourrait lui apporter « une belle ligne sur le CV », histoire d'être repéré par une production… Ça, c’est fait. “Le Sens de l'effort”, aujourd’hui à 21 heures, sur M6.

“Franchemen­t, rien n'est scénarisé dans l’émission. On nous voit comme on était. Et Marius, le patron, que ça tourne ou pas, il est exactement le même. C'est quelqu'un que j'apprécie et, franchemen­t, je serais content de le revoir… en dehors de l'émission.” “J'ai passé les tests pour «Le Sens de l'effort» il y a deux ans ; il a fallu attendre un an avant le tournage et presque un an de plus avant la diffusion.” “Le tournage a duré dix jours, avec la possibilit­é d'appeler sa famille seulement deux fois quelques secondes. Mais je me suis fait un ami là-bas : Anthony. Avec les autres candidats, on n'a pas trop copiné mais, avec lui, on se disait tout. On formait un vrai binôme.”

 ??  ??
 ?? (Photos DR) ?? Dans les deux premiers épisodes, on a pu voir Thomas Ré surmonter les épreuves sans se plaindre, discrèteme­nt, là où d'autres ont craqué. Ce soir, les caméras zoomeront-elles enfin sur le jeune candidat saint-cyrien, qui se verrait bien à présent dans une télé-réalité ?
(Photos DR) Dans les deux premiers épisodes, on a pu voir Thomas Ré surmonter les épreuves sans se plaindre, discrèteme­nt, là où d'autres ont craqué. Ce soir, les caméras zoomeront-elles enfin sur le jeune candidat saint-cyrien, qui se verrait bien à présent dans une télé-réalité ?
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France