Médaille d’or pour l’huître spéciale de Giol
Après deux médailles d'argent décrochées au Salon de l'agriculture de Paris en 2017 et 2018, l'huître creuse de Jean-Christophe Giol vient de se voir décerner une médaille d'or
Une consécration. Lui qui oeuvre depuis plus de dix ans, contre vents et marées, pour viser l'excellence et produire une huître de qualité supérieure dans la baie de Tamaris, occupe désormais le haut de l'affiche. Certes, ses efforts avaient déjà été loués par le jury du Concours général agricole, qui lui a décerné deux médailles d'argent les deux années passées. Mais cette fois, Jean-Christophe Giol a fait encore plus fort : non seulement il obtient une médaille d'or pour son huître “spéciale”, mais en plus il décroche une breloque d'argent pour son huître “plate”. Une reconnaissance autant… qu'une surprise pour l'intéressé. « Je ne m'attendais pas à ça. Quand j'ai reçu le coup de téléphone qui me l'annonçait, je n'y croyais pas ! La médaille d'or, c'est un aboutissement. C'est évidemment très encourageant pour nous ; surtout que nous avons la seule huître de Méditerranée médaillée cette année à Paris ! », souligne-t-il.
Le soutien des clients
Des distinctions qui font la fierté du jeune homme qui, depuis 2007, se démène pour produire localement une huître de A à Z, à l'inverse des autres conchyliculteurs de la baie, qui ne font que de l'affinage. S’il a séduit le jury du concours, le résultat du process mis au point par Jean-Christophe Giol (lire ci-dessous) assure aussi le succès de ses produits auprès des nombreux clients qui ne jurent que par l'huître creuse “made in Tamaris”. Fidèles au producteur seynois, ces derniers n'ont d'ailleurs pas manqué de lui témoigner leur soutien dès le lendemain de l'annonce des résultats du concours parisien. « Pour l'heure, raconte JeanChristophe, le palmarès n'a pas été encore trop médiatisé. Mais nos clients le savent déjà – parce qu'on a posté l'information sur les réseaux sociaux. Résultat : le week-end dernier, quand nous sommes rentrés à La Seyne, nous avons eu une affluence très importante par rapport à d'habitude. Nos clients fidèles sont venus nous féliciter et partager cela avec nous. Cela fait chaud au coeur. » Pour l'heure, le conchyliculteur ne connaît encore précisément les critères qui ont amené le jury du concours à lui attribuer ces deux nouvelles médailles.
Bientôt un “titre d’excellence” ?
« Contrairement aux années précédentes, nous n'avons pas eu connaissance des appréciations des juges. Le site internet qui nous permettait de les connaître n'est pas encore accessible ; il faut attendre le 15 mars pour le savoir. » Autre incertitude : le règlement du concours prévoit qu'un producteur qui reçoit trois médailles consécutives peut se voir décerner un “prix d'excellence”. « Pour l'instant, il faut patienter ; cela ne sera pas annoncé avant le mois de juin. »
Des chefs étoilés intéressés
Cela étant, les retombées sont déjà énormes. A chaque nouvelle médaille, JeanChristophe Giol décroche de nouveaux marchés avec des restaurateurs en recherche d'huîtres haut de gamme. Et cela n'est pas près de s'arrêter. « Conséquence directe des récompenses obtenues à Paris, j'ai été contacté par des chefs étoilés, que je vais rencontrer vendredi à Marseille. » Et parmi eux figurent, excusez du peu, Gérald Passédat, chef cuisinier du restaurant “Le Petit Nice” (3 étoiles au Guide Michelin depuis 2008), et Alexandre Mazzia, chef du restaurant “AM”, qui a obtenu une 2e étoile au Michelin 2019 et qui a été sacré “cuisinier de l'année” en France par le nouveau guide Gault & Millau 2019 ! Etablissement Giol, 220 allée de la Petite Mer, 83500 La Seyne. Tél : 06.71.13.26.55.