La CGT mobilisée à la porte de l’arsenal
Profitant de la venue à Toulon de la ministre des Armées, la CGT a mobilisé en fin de matinée devant les portes de l’arsenal. Devant une centaine de militants, Olivier Masini, secrétaire départemental, a inscrit cette démarche dans les « mardis de l’urgence sociale ». Objectif : « Porter nos propositions et revendications pour une augmentation du pouvoir d’achat, une fiscalité plus juste et des services publics qui répondent aux besoins de la population. » Ajustant sa prise de parole aux questions de défense, le leader syndical a critiqué l’idée de « rentabilité des services publics ». « Doit-on parler des rentabilités quand on a pour mission de sauver des vies, sécuriser les transports ou assurer des missions de sûreté nationale ? »
Des déclarations qui sont reprises par Richard Roméo-Giberti, secrétaire général CGT de Naval Group. « Ce que nous faisons à l’intérieur de ces murs (ceux de l’arsenal, Ndlr) est un service public et doit le rester », tonne le syndicaliste estimant cependant qu’il existe un « lien indéfectible entre public et entreprise privée ». Après la manifestation, une délégation de syndicalistes a été reçue par des membres du cabinet de la ministre pour évoquer dossiers locaux et nationaux. A l’issue de la rencontre, les syndicalistes annoncent en conserver un sentiment « mi-figue, mi-raisin ». « Les discussions ont bien montré un désaccord : pour nous, les armes ne sont pas des marchandises comme les autres », confie Richard Roméo-Giberti.