Les femmes à l’honneur
Dans le cadre de leur Semaine internationale, les droits des femmes sont mis en lumière au travers de diverses actions à l’initiative du tissu associatif et de collectivités. Coup de projecteur
«es droits des femmes n’ont réellement commencé à évoluer en France il y a quelques décennies », note la Fédération nationale du centre d’information des droits des femmes et des familles. Et de citer quelques dates clefs qui montrent le parcours du combattant pour tendre vers une égalité entre les hommes et les femmes loin encore d’être gagnée : le droit de vote et d’éligibilité en 1944, l’autorisation de travailler sans l’accord du mari en 1965, la loi Veil pour l’interruption volontaire de grossesse en 1975... Les femmes n’ont pas attendu ces avancées pour s’illustrer. Cette semaine, le monde associatif, universitaire, et les collectivités locales multiplient les initiatives publiques. Petit tour d’horizon.
« Quand je veux, si je veux »
En France, une femme sur trois avorte au cours de sa vie. Dans le Var, 3 603 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées l’an dernier : 68 % sont des IVG médicamenteuses et 32 % d’ordre chirurgical. Une dizaine d’entre elles a choisi de témoigner face caméra dans des jardins publics. « Elles n’ont aucun point commun sinon d’avoir vécu l’expérience de l’avortement après le vote de la loi autorisant l’IVG, en France, en 1975, et d’assumer leur choix (..) Une parole indispensable pour continuer à défendre ce droit sans cesse menacé », selon le synopsis du film Quand je veux, si je veux, co-réalisé par Susana Arbizu, Henri Belin, Nicolas Drouet et Mickaël Foucault. Avant sa sortie nationale le 13 mars, il sera projeté, vendredi 8 mars, à 20 h 30, au cinéma Le Royal à Toulon, partenaire du planning familial varois à l’initiative de cette soirée. « Quarante-quatre ans après la loi Veil, l’IVG qui, rappelons-le, fut le premier combat à l’époque du planning, est un droit mais c’est encore un combat qui est loin d’être terminé, et demeure un sujet tabou », témoigne Cathy, bénévole aux côtés de Simone, Françoise, Chantale, Michèle et Paule. Un combat qui est loin d’être le seul mené par l’association qui lutte contre toutes