Var-Matin (La Seyne / Sanary)

CHAMPIONNA­TS DE FRANCE DES SUPER-MOYENS, SAMEDI À GRANDE-SYNTHE Marvelous Gus armé pour le combat !

- PROPOS RECUEILLIS PAR J. L.

Après avoir pas mal voyagé et rencontré de bons boxeurs dans la catégorie des supermoyen­s, Marvelous Gus Tamba va disputer, samedi à Grande-Synthe (Nord), son premier championna­t de France profession­nel. Il y affrontera le redoutable et expériment­é Shamil Ismailov, boxeur d’origine russe, basé à Nantes, à la fois solide et cogneur (16 victoires dont 13 K-O, 4 défaites, un nul). Le titre est vacant, le terrain neutre et le duel indécis sur le papier. Toutes les conditions sont réunies pour un combat de puncheurs. Pour le Fréjusien, cette étape est plus importante que les précédente­s. Remporter la ceinture nationale lui permettrai­t de franchir un palier à l’échelle hexagonale, sept ans après son premier combat amateur. C’est dire si sa progressio­n fut rapide et constante.

Comment abordez-vous votre premier championna­t de France profession­nel ?

Avec beaucoup de sérieux. J’ai mis toutes les chances de mon côté, en restant chez moi dans mon club. Depuis janvier, j’ai suivi un régime alimentair­e pour être en pleine forme le jour J. Mentalemen­t, j’y suis. Je suis prêt à aller au combat.

Cette ceinture nationale ?

Elle est d’une très grande importance. Mon entraîneur Yannick Paget a été deux fois champion de France (léger en  puis super-léger en ). J’aimerais faire aussi bien que lui. Je ne compte pas brûler les étapes...

Votre préparatio­n de ces dernières semaines ?

Quand j’ai commencé à pratiquer ce sport, je ne comptais pas faire de combat en compétitio­n. Je ne me suis jamais dit je vais faire de la boxe pour être champion du monde ! Non, j’aime ce sport qui pimente ma vie. Le  mars, je vais faire un championna­t de France. Pour moi, ce n’est que du bonus. Du bonheur. Et je remercie tous ceux qui me soutiennen­t dans mon aventure... J’ai fait pas mal de sacrifices. J’ai pris un mois de congé sans soldes, fait de la cryothérap­ie et des séances de kiné. On a fait les choses de manière carrée pour ne rien laisser au hasard. Concernant les sparrings, j’ai tourné avec l’actuel champion de France des poids moyens, Diego Natchoo ( victoires,  défaite,  nuls) ainsi que le Francilien Moughit El Moutaouaki­l ( victoires dont  KO,  défaite).

Votre adversaire et cochalleng­er ?

Ismailov frappe fort. Il faudra donc lever les mains. Il est plus expériment­é que moi. Mais j’ai aussi mes qualités. Il ne faudra pas que je lui laisse imposer son rythme.

Avez-vous déjà croisé les gants avec lui ?

Non jamais. J’ai juste vu son combat contre Diego Natchoo, pour avoir un aperçu de son style, de sa manière de boxer. Cela m’a suffi.

Ce championna­t de France ne pourra jamais être aussi dur que contre M’Billi en amateur ?

Je ne pense pas que ce soit comparable. Christian M’Billi, en amateur, c’était sur trois rounds. Là ce sera sur dix. Le rythme ne sera pas le même et l’adversaire non plus. Ce combat sera mon premier dix rounds. Depuis mes débuts pros il y a quatre ans, je n’ai effectué que trois combats où je suis allé jusqu’aux six rounds. Sur le papier, nous avons l’impression qu’il n’y a pas franchemen­t de favori ni d’outsider... Je partage votre avis. Moi aussi je trouve qu’il n’y a pas de favori. Nous avons tous les deux notre chance. Ceci dit, je ne monte pas là-haut pour perdre !

Avec Yannick Paget, avez-vous mis en place une tactique particuliè­re ?

Pas spécialeme­nt, non. C’est plutôt Yannick qui s’intéresse à mes adversaire­s et qui me fait travailler en fonction à l’entraîneme­nt.

Remporter ce titre serait-il l’aboutissem­ent de votre parcours depuis vos débuts amateurs en  ?

Oui bien sûr. Cela prouverait que je n’aurais pas fait tout cela pour rien. Toutes mes défaites en amateur m’ont marqué. Elles m’ont fait avancer. Elles m’ont appris sur moi-même. Elles m’ont renforcé mentalemen­t. J’ai à chaque fois corrigé mes défauts afin de progresser...

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