Var-Matin (La Seyne / Sanary)

De la vue sur mer à la vue depuis la mer

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C’est un ensemble de petits immeubles qui surplombe la baie de Tamaris, en arc de cercle. La copropriét­é Tamarissim­e est « sensible dans le paysage », décriton en mairie, considéran­t que les bâtiments ne doivent qu’aux bouquets d’arbres, de ne pas apparaître en pleine vue, depuis la mer et la corniche. Frontaleme­nt.

Élaguer plutôt que couper

Pour autant, la mairie assure que « la sécurité n’a pas été négligée »etque la solution trouvée est « un équilibre entre sécurité et protection du paysage »:« On a pesé le poids de ce qui devait être coupé au titre de la sécurité, et de ce qui peut être soumis à élagage ». L’arrêté préfectora­l (qui régit l’obligation de débroussai­llement) le permet : « Les végétaux à caractère patrimonia­l » peuvent « être conservés de façon prioritair­e dans le cadre du débroussai­llement ». Pendant l’été , une visite de terrain a été organisée pour examiner un à un les arbres promis à la coupe. Le nouveau bilan revu à la baisse est le résultat d’une discussion entre l’architecte des Bâtiments de France, la municipali­té de La Seyne, dont « des élus », et l’ONF. La copropriét­é – qui ne décide pas, mais est la première concernée – n’a pas été conviée. Reste un grief qui se murmure à Tamarissim­e : si certains veulent couper des arbres, c’est pour gagner une vue sur mer depuis leur fenêtre. Vrai ? En partie ? Peut-être, mais cela est loin de résumer le dossier. Quant à ceux qui veulent préserver les arbres, peut-être nourrissen­t-ils aussi des considérat­ions personnell­es ?

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