Jean-Etienne-Marie Portalis le plus illustre des natifs du village
Hier soir, salle Azur, après un hommage exhaustif et bien documenté de l’association HARPS (Harmonies, Arts, Philosophie, Sciences) sur JeanEtienne-Marie Portalis (Var-matin des 6, 19, 23 novembre et 17 janvier), c’était au tour de l’Académie du Var, par l’entremise du docteur Gérard Delaforge (membre de la docte institution), et en liaison avec le service culturel municipal, d’évoquer le destin du plus éminent des Beaussetans au cours d’une conférence intitulée “Portalis et son village natal”.
Avocat au parlement de Provence
Né le 1er avril 1746 au n° 27 de la rue qui porte son nom, Jean-EtienneMarie Portalis descendait d’une des plus anciennes familles de Provence. Devenu avocat au parlement de Provence, il est consulté en 1770 par le ministre Choiseul à qui l’on a vanté ses mérites. Il a 24 ans. En 1778, il est élu procureur né de Provence. En 1782, il va à Paris pour résoudre des questions relatives à sa région et se lie d’amitié avec Necker. En 1783, il plaide avec succès la cause d’Emilie de Marignane, confrontée à son époux Mirabeau.
Président de l’Assemblée nationale
En 1793, menacé de mort, il quitte sa propriété de La Cadière (Saint-Cyr) pour se réfugier à Lyon puis à Paris. Arrêté sous prétexte d’opinions royalistes, il est sauvé in extremis par un ancien clerc qu’il avait aidé. En 1795, alors que la Révolution s’achève, il est élu député. En 1796, il devient président de l’Assemblée nationale. Le 3 avril, après la prise de pouvoir de Bonaparte, il est nommé commissaire auprès des prises maritimes.
À l’Académie française
Le 11 août, Bonaparte le constitue rédacteur du code civil. Nommé conseiller d’État, il est chargé des affaires du culte. En 1804, Napoléon, devenu empereur, le nomme ministre des cultes. En janvier 1805, après avoir été élevé au rang de Grand Aigle de la Légion d’honneur, il entre à l’Académie française. Le 25 août 1808, devenu presque aveugle, le plus illustre des natifs du Beausset disparaît. Il avait 61 ans. L’empereur ordonne des obsèques nationales et le fait inhumer au Panthéon.