Youn Sun Nah, ou le jazz dans tous ses états...
La chanteuse coréenne, qui était venue illuminer Jazz à Toulon l’an dernier, sort un nouvel album, Immersion. Elle fera entendre ses compositions le 16 mars à Sainte-Maxime, à 20h30
C’est l’une des plus belles voix du jazz contemporain. Le jazz au sens large et universel, remixé aux différentes influences pop, rock, folk et cultures orientales et occidentales. Née en Corée dans un environnement familial musical, Youn Sun Nah est une enfant de l’art vocal. Éduquée au Gospel et initiée à la comédie musicale dans son pays natal, c’est dans la fièvre nocturne des clubs parisiens que la chanteuse a exprimé tout son swing. Entre reprises d’auteurs qu’elle admire (Leonard Cohen, George Harrison, Michel Legrand, Marvin Gaye) et ses propres compositions, Youn Sun Nah propose son nouveau répertoire parsemé de sonorités pop électros. Entre ballades romantiques et morceaux plus rythmiques, une Immersion aux divers sons, branchée sur de multiples courants, à écouter sans modération sur la Scène . dissocier vie et mort ? C’est comme le yin et le yang…
Le Gospel, la meilleure école pour la voix ?
Oh, je n’en ai pas chanté longtemps. Ma voix vient davantage de mon patrimoine génétique car mes parents sont tous les deux musiciens, mon père était chef de choeur et ma mère chante dix fois mieux que moi, elle a une voix incroyable ! Après, malgré cet héritage, j’ai travaillé le jazz et le chant quand je suis venue vivre à Paris.
La France, où vous avez vécu vingt ans, deuxième patrie ?
Exactement, je lui dois beaucoup, le public français est l’un des meilleurs, et je dis souvent que je suis un peu « made in France ». (rires)
Et puis la Côte d’Azur, et notamment Jazz à Juan, où vous avez remporté le Grand prix du concours Révélations ?
Ah, j’en reviens toujours pas ! Quand j’ai obtenu le prix, j’ai failli en tomber par terre, je ne pouvais pas rêver mieux. C’était la première fois que ma mère venait me voir en France, et elle a gardé l’affiche du Festival : il y a tous ces noms, Keith Jarrett, Sonny Rollins... et puis Youn Sun Nah ! J’en suis très fière !
Le grand Prix Révélations de Jazz à Juan, je n’en reviens toujours pas ”
Vous avez envie d’explorer quelles autres contrées musicales ?
Ah, j’ai toujours envie d’apprendre plein de choses dans ce domaine. J’aimerais voyager au Brésil et en Afrique pour apprendre leurs musiques et leurs techniques vocales.
À travers vous, on se rend compte que le jazz est toujours vivant, en perpétuelle évolution ?
Ah
oui, j’espère ! On essaie toujours qu’il ne vieillisse jamais.
Savoir + Youn Sun Nah en concert, samedi mars à h (durée h ). De à euros. ; contact@scene.fr