Le quinquennat du débat permanent ?
Le été professeur bon hier, à Macron Gréoux-les-Bains. a encore Pédagogue. Précis. Proche. Depuis son premier débat-marathon le janvier dans un gymnase de l’Eure, le Président de la République a pris goût à ces joutes démocratiques qui lui ont permis de revenir au centre du jeu en parlant des heures durant fiscalité, écologie, prix des carburants, et même coût des protections hygiéniques. Le chef de l’Etat aime à ce point ces rendez-vous avec les Français qu’il a décidé de jouer les prolongations
en se rendant dans les régions dans lesquelles il n’aura pas eu le temps de passer avant l’issue de la consultation, le mars. On comprend la volonté de n’oublier aucun territoire et l’envie de continuer à se frotter à la France, sans filtre ni intermédiaire. On perçoit aussi le risque de voir ce quinquennat devenir celui du débat permanent. Pas (ou plus) celui de l’action. En cherchant à sortir de la crise des « gilets jaunes » par l’ouverture d’un dialogue inédit avec les Français, Emmanuel Macron a peut-être bien eu le « petit coup de génie » décrit par le député LREM Cédric Villani. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus de réunions, , million de contributions, millions de mots injectés sur la plateorme mise en place sur Internet il y a moins de deux mois : la réussite de l’opération est indéniable. Mais ce succès restera en trompel’oeil s’il ne débouche pas rapidement sur des décisions concrètes. « Chacun a des solutions » ,arépété Emmanuel Macron hier dans les Alpes-de-Haute-Provence. Lui, qui réclamait récemment à ses ministres «les propositions les plus rock’n’roll possible » cherche visiblement encore les siennes.
« Le chef de l’Etat aime à ce point ces rendez-vous avec les Français qu’il a décidé de jouer les prolongations »