Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une ex-star du rugby témoigne au procès

Voici ce qu’il faut retenir des trois premières semaines du procès qui se tient actuelleme­nt devant la cour d’assises à Aix-en-Provence. Les débats doivent se poursuivre jusqu’au 5 avril

- E. M.

Le procès-marathon de l’affaire Air Cocaïne, portant sur un trafic présumé entre l’Amérique du Sud et l’Europe, via l’aéroport de Saint-Tropez, doit entrer ce lundi dans sa quatrième semaine. Voici un résumé des premiers jours d’audience (nos éditions précédente­s). Les enquêteurs ont ouvert le bal des auditions à la barre de la cour d’assises spéciale, à Aix-en-Provence. Les soupçons avaient démarré après une rotation, en décembre 2012, entre Puerto Plata et l’aéroport de La Môle/Saint-Tropez, où de lourdes valises ont été déchargées sans contrôle. Selon l’hypothèse des enquêteurs, la trace de ces bagages se perd au Muy, au niveau d’une station-service dédiée aux poids lourds. Après une seconde rotation (surveillée) à vide entre l’Équateur et La France, l’avion suspect avait fini par être arraisonné le 19 mars 2013 à Punta Cana. Les autorités locales avaient annoncé l’interpella­tion de quatre Français, dont les pilotes, et la saisie de 700 kg de cocaïne à destinatio­n de Saint-Tropez…

Une enquête pas infaillibl­e

À l’audience de la cour d’assises, les faiblesses de l’enquête ont été mises en évidence. Une pièce incriminan­t Ali Bouchareb, commandita­ire présumé, a ainsi été écartée après que ses avocats ont démontré qu’elle n’avait pas été saisie chez l’accusé (qui risque la perpétuité).

La discrète aviation d’affaires

La compagnie aérienne lyonnaise impliquée dans le dossier Air Cocaïne et, plus généraleme­nt les us et coutumes de l’aviation d’affaires, ont également été disséqués par la cour. Les conditions dans lesquelles les vols suspects ont été rémunérés (ou pas) sont restées opaques.

Les accusés clament leur innocence

Les onze accusés comparaiss­ant à Aix clament leur innocence. Le Toulonnais Frank Colin affirme avoir organisé les vols pour le compte d’un commandita­ire surnommé Rayan, avec l’objectif, selon lui, d’obtenir un statut d’informateu­r rémunéré.

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(Photo Dominique Leriche) Me Antoine Vey, l’un des avocats des pilotes.

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