Les « chiendents » veulent créer du flux pour la planète
« Notre structure est aussi légère que notre conviction est forte. » D’emblée, les « chiendents » annoncent la couleur. « La structure que nous voulons monter n’est ni un parti politique, ni une association. Pas même un mouvement », sourit Daniel Mathieu. Le seul terme qu’il considère approprié est un « flux » et ceux qui s’y insèrent sont des « chiendents ». Après 50 ans d’écologisme , le retraité de l’Éducation nationale, installé au Pradet multiplie les ouvrages et couve d’un oeil particulier le dernier. Intitulé L’Écologie décomplexée ,il le voit comme un nouveau point de départ. « L’idée, au travers de ce livre, c’est de mettre en relation tous les jeunes qui s’intéressent à l’écologie pour créer un flux. Un flux, ça va dans les deux sens pour faire circuler les informations. Si on y arrive, ça peut devenir quelque chose d’énorme », assure-t-il en soupirant de voir enfin la jeunesse se saisir des questions environnementales. « L’objectif est de relier tous ceux qui souhaitent faire changer leur consommation et leur mode de vie pour ce recentrer sur quelque chose de plus écologique et plus citoyen », poursuit Emma, lycéenne à Dumont d’Urville. « On souhaite sensibiliser la jeunesse au-delà de toute appartenance à d’autre mouvement comme les Colibris ou La Cerise sur le Gapeau », poursuit Julia, en terminale au lycée Costebelle. « En fait, être un chiendent, c’est s’engager pour l’écologie de par soimême. Au-delà des engagements collectifs. Plus on sera nombreux et plus on fera bouger les lignes », espère Daniel Mathieu. Née de la rencontre de lycéens de l’aire toulonnaise de membres du corps enseignant, l’initiative a vocation à faire tache d’huile au niveau national, voire international. Elle s’appuie pour cela sur son site internet (http://les-chiendents.fr/) et sur le livre, L’Écologie décomplexée, téléchargeable gratuitement sur le site. « Et on parle de “décomplexée” parce qu’il ne faut pas avoir une vision apocalyptique de l’écologie, précise Emma. Il ne faut pas voir le pire de ce qui peut nous arriver, mais regarder ce qui peut arriver si nous faisons les choses bien. Nous pouvons éviter toutes les catastrophes. Il faut encourager les gens ».