Crash d’avion en Éthiopie : morts dont Français
L’appareil s’est écrasé pour des raisons encore indéterminées quelques minutes après le décollage. Il transportait notamment 19 employés des Nations unies
Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi s’est écrasé hier peu après le décollage, et les 157 personnes qui se trouvaient à bord, parmi lesquels 9 Français, a indiqué le Quai d’Orsay, ont péri dans l’accident. Le parquet de Paris a ouvert une enquête. Quelque 35 nationalités
(1) étaient représentées parmi les passagers et l’équipage de ce vol ET 302, qui s’est écrasé à environ 60 kilomètres au sud-est d’Addis Abeba, près de Bishoftu. L’accident s’est produit à la veille de l’ouverture à Nairobi de la conférence annuelle du Programme des Nations unies pour l’environnement, dont le siège est situé dans la capitale kenyane, et 19 employés de l’ONU ont été tués dans le crash. L’avion, qui avait décollé à 8 h 38 heure locale (6 h 38 à Paris) d’Addis Abeba, a disparu des radars six minutes plus tard. Selon le p.-d.g. d’Ethiopian Airlines, le pilote, qui avait 8 000 heures de vol à son actif, a fait part de problèmes peu après le décollage, et a demandé à rentrer à Addis Abeba.
Déjà en feu avant le crash ?
« L’avion semblait essayer d’atterrir dans un champ voisin, mais il s’est écrasé avant de l’atteindre », selon un agriculteur ayant assisté à la scène, Sisay Gemechu. « L’avion était déjà en flammes à l’arrière juste avant le crash », a indiqué un autre témoin, Tegegn Dechasa. En s’écrasant, l’avion a creusé un impressionnant cratère, labourant la terre sur des dizaines de mètres de longueur. Ne reste de l’appareil, qui s’est désintégré lors de l’impact, que des morceaux de carlingue éparpillés. Une équipe de l’Agence éthiopienne de l’aviation civile a été dépêchée sur place. Ils mèneront l’enquête de concert avec leurs homologues américains : l’organisme américain chargé de la sécurité dans les transports, le National Transportation Safety Board, a également annoncé l’envoi d’experts. La compagnie Ethiopian Airlines, détenue à 100 % par l’État éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années. Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait la plus importante en Afrique.
Un appareil récent
Le Boeing 737-800 MAX qui s’est écrasé était un appareil récent, livré courant 2018 à la compagnie. Il avait en outre fait l’objet d’une maintenance le 4 février dernier. Un avion de ce type, appartenant à la compagnie indonésienne Lion Air, s’était abîmé au large de l’Indonésie le 29 octobre 2018, faisant 189 morts. Une des boîtes noires avait pointé des problèmes d’indicateur de vitesse, un coup dur pour cet avion, version modernisée du best-seller 737. Le dernier accident grave d’un avion de ligne d’Ethiopian Airlines était celui d’un Boeing 737-800 qui avait explosé après avoir décollé du Liban en 2010. Les 83 passagers et les sept membres de l’équipage avaient été tués.
1. Outre les 8 Français, la compagnie aérienne a notamment dénombré, selon des chiffres provisoires, 32 Kényans, 18 Canadiens, 9 Éthiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 7 Britanniques, 6 Égyptiens, 5 Allemands et 4 Indiens.
La panne générale d’électricité continue
A la suite d’une panne d’électricité généralisée dans tout le pays débutée jeudi soir, millions de Vénézuéliens ont vécu hier une e journée privés de lumière, d’eau et de moyens de communiquer. Au moins patients atteints de maladies rénales sont morts en heures faute de dialyse.