Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Klingande : “Mes morceaux sont pensés pour la scène” Ce samedi, le jeune DJ se produira à l’Estérel Arena à l’occasion de la sortie de son premier disque The Album, il y a quelques jours. Un mélange de musique électroniq­ue et acoustique

- PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE PANCHOUT

En 2014, il fait danser toute l’Europe avec son titre électro-acoustique Jubel et son envoûtant riff au saxophone qui trustent la 1re place des charts du Portugal à la Slovaquie, en passant par l’Italie, l’Allemagne ou la Belgique. Un morceau qui totalise à ce jour près de 210 millions de vues sur Youtube. Depuis, Cédric Steinmylle­r alias Klingande a fait son petit bout de chemin et a collaboré avec nombre d’artistes pour son premier disque, The Album, sorti ce 15 novembre. Le jeune prodige sera ce samedi en concert à l’Estérel Arena.

À l’époque de Jubel, c’était de l’artisanal. Depuis ce succès, vous vous êtes bien entouré ?

Oui, ce morceau, je l’ai fait dans ma chambre. J’avais trouvé le sample de saxophone sur internet et tout était fait à l’ordinateur. La chanteuse, c’était la soeur d’un pote. C’est sûr que c’était beaucoup plus roots qu’aujourd’hui mais il y a eu cette forte réaction du public à laquelle je ne m’attendais absolument pas lorsque j’ai posté le morceau sur Youtube. Et ce succès m’a effectivem­ent permis de toucher d’autres artistes. Notamment Snake Davis, le saxophonis­te à qui j’avais pris le fameux riff.

Vous devez encore beaucoup à ce premier morceau ?

Sans cette notoriété, sans Jubel et les quelques autres musiques qui ont suivi, je n’aurai pu collaborer avec d’autres artistes. Ils ne se seraient pas engagés avant de savoir dans quoi ils mettaient les pieds. Maintenant, c’est certain que c’est plus simple. Et avec The Album, j’espère en toucher encore d’autres. Pas forcément des noms plus connus mais d’autres artistes qui collent à mon univers.

À propos, dites-nous en plus sur la production de ce disque.

Dès la sortie de Jubel, j’avais envie de faire un album. Mais j’ai rapidement été pris dans l’engrenage des tournées alors que je voulais prendre au moins une année entière en studio. Et puis, il y a un an et demi, je m’y suis attaqué pour de bon. J’ai sorti le premier single, By the River avant d’enchaîner, au rythme d’un morceau tous les deux mois. Je les postais au fur et à mesure sur Internet pour voir comment réagissait le public, voir ce qu’il aimait pour décider dans quelle direction continuer.

Quelles ont été vos inspiratio­ns ?

Au départ, je me suis dit “vas-y, fait la musique dont tu as envie sans réfléchir” mais avec beaucoup d’acoustique. Et puis en fin de compte, c’est au fil des rencontres avec les artistes avec qui j’ai collaboré que l’album s’est construit. Ce sont eux qui ont défini la direction que j’ai prise.

Comment se sont passées les collaborat­ions avec ces artistes ?

Souvent, à l’arrivée je leur faisais jouer les morceaux que j’avais déjà créés et après on cherchait des accords entre nos deux univers. Je n’imposais pas d’instrument­ale, pour laisser à l’artiste la possibilit­é de s’exprimer, pour que je rentre dans son univers comme il rentre dans le mien. Du coup ça donne des sons hybrides, c’est tout l’intérêt.

J’imagine qu’on vous retrouve avec des musiciens sur scène ?

Déjà, ce qu’il faut savoir, c’est que tous les morceaux que je compose, je les fais en pensant à la scène. Et en live, il y a toujours au moins un saxophonis­te et un violoniste. Parfois, j’arrive à avoir d’autres musiciens comme Greg Zlap, l’harmonicis­te de Johnny Halliday. Mon rêve ce serait d’avoir un full band où je ne serais plus tellement un DJ mais davantage un chef d’orchestre.

C’est quoi le live pour vous ?

La musique live je trouve que ça apporte une interactio­n forte avec le public, qui change complèteme­nt mon travail. J’ai déjà mixé sans musiciens mais avec, c’est autre chose. Ça apporte une chaleur, une connexion qu’on ne peut pas trouver en étant seul.

Quelle réaction du public vous fait vous dire “Mon concert a été une réussite” ?

Ce que je recherche, c’est que les gens se disent qu’ils ont assisté à quelque chose hors du commun. C’est un Dj set mais connoté show. Je pense que c’est assez intéressan­t comme concept. Ma musique vise aussi à envoyer des ondes positives alors je me régale quand les gens sortent avec la banane.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Pour l’instant j’ai envie de jouer cet album un peu partout, voir ce que les gens ont aimé. Après je voudrais vraiment créer un show encore plus impression­nant et me produire dans des gros festivals comme Coachella. J’ai encore en tête la performanc­e de Daft Punk en . C’était fou. Mais pour aller là-bas, il faut un show très très solide, une vraie histoire à raconter. Avant, je me disais une fois que j’aurai fait mon album, je voudrais montrer ce que je sais faire dans un show d’une heure ou une heure et demie et aujourd’hui, notre show est intéressan­t et hyper festif. Je pense que je suis prêt.

Klingande à l’Estérel Arena ◗ Horaires : de 20h à 23h55 ce samedi. ◗ Tarifs : Plein : 25€, réduit : 16€. ◗ Renseignem­ents au 04.98.11.89.00.

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(Photo DR) Cédric Steinmylle­r alias Klingande

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