Les agriculteurs ont soif d’eau
Avec le réchauffement climatique, déjà bien présent certes, mais qui devrait encore s’aggraver dans un futur proche, l’irrigation est devenue la préoccupation première des agriculteurs varois, et plus encore celle des viticulteurs. Et le sujet a inévitablement été abordé lundi lors de la session de la chambre d’agriculture du Var. Pour Éric Pastorino, président du syndicat des Côtes-de-Provence, « la survie de l’agriculture varoise, et plus largement de l’économie, passe obligatoirement par l’irrigation ».
Des travaux colossaux
Le vigneron de Gonfaron alerte : « Les pertes de parts de marché, dès lors qu’on ne peut pas fournir les volumes, sont très difficiles à regagner ». Et d’appeler à « une accélération des travaux d’aménagement » programmés par la Société du canal de Provence (SCP) présidé par le conseiller régional Philippe Vitel. Des travaux colossaux si l’on en croit le plan pluriannuel d’investissements présenté par Philippe Vitel lui-même. « À 20 ans, 620 millions d’euros de travaux sont programmés, dont 300 pour le seul département du Var. Les investissements hydroagricoles permettront d’irriguer 30 000 hectares supplémentaires, dont 20 000 dans le Var », a-t-il expliqué avant de préciser : « Les besoins agricoles en eau ne représentent aujourd’hui que 20 % des volumes mobilisés par la SCP ».
En cas de crise
Sur ce sujet, Fabienne Joly a déclaré : « L’eau, il faudrait qu’on puisse l’utiliser dès le mois de mai et pas uniquement en cas de crise ». La présidente de la chambre d’agriculture du Var a par ailleurs rappelé l’urgence à raccorder les terres agricoles de Cuers-Pierrefeu au canal de Provence.