Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Municipale­s : René Castell se verrait bien maire

Il était parti contre Gabriel Tambon aux dernières élections. Fort de ses bons rapports avec la remplaçant­e du défunt maire, il espère aujourd’hui obtenir sa confiance... et sa consigne de vote Il faut mettre un gros coup de frein sur les constructi­ons m

- PROPOS RECUEILLIS PAR J. P. jpoillot@nicematin.fr

A64 ans, René Castell (SE) connaît bien la vie municipale du Castellet pour avoir traversé plusieurs mandats depuis 1995, principale­ment aux côtés de Gabriel Tambon. Puis, en 2014, il s’est présenté contre lui. Il estimait alors « qu’il y a un moment où il faut savoir laisser la place aux jeunes » . Mais le plus ancien maire de France en activité, piqué au vif, ne l’avait pas adoubé, s’était représenté... et l’avait emporté de peu, conservant son fauteuil jusqu’à son décès, en décembre 2015. René Castell s’était alors retrouvé pour la première fois dans l’opposition, jusqu’en 2017 quand, « en signe d’ouverture », Nicole Boizis (qui a succédé à Gabriel Tambon) lui a confié deux délégation­s d’importance : l’urbanisme et l’agricultur­e. Aujourd’hui, il a décidé de retenter sa chance, en espérant clairement avoir le soutien de Madame le Maire, qui exprime depuis longtemps son intention d’arrêter là et qui n’a, jusqu’à présent, désigné personne pour lui succéder.

Espérez-vous que Nicole Boizis soutiendra votre candidatur­e ?

Depuis le temps que je la connais et que nous travaillon­s ensemble, Nicole Boizis est une amie, je dirais même que c’est un peu une grande soeur. Et c’est vrai qu’après le décès de Gaby, les choses se sont détendues. Elle m’a confié deux lourdes délégation­s,

Sainte-Marie et Jacques Lorenzoni. Avec eux et deux autres personnes non-élues, Hervé Tarpéa et Pauline Dazino, nous travaillon­s à un programme depuis décembre. Notre liste est presque complète, avec des jeunes et des moins jeunes, et il reste encore quelques places... Nous nous donnons encore un peu de temps pour choisir les dernières personnes compétente­s qui les occuperont.

Quelles seront vos priorités si vous gagnez ?

Je vais essayer de fédérer tout le monde, promouvoir un réel travail d’équipe. Aujourd’hui, le travail est mal réparti : Nicole Boizis gère trop de choses seule ou presque. Il faudra réorganise­r les services, savoir déléguer à des gens compétents. Avec un objectif : protéger notre cadre de vie en pensant à l’avenir de nos enfants. Nous travaillon­s autour de six thèmes principaux : l’environnem­ent, le lien social, la préservati­on du caractère agricole de notre commune, l’arrêt des constructi­ons massives, un service public utile à l’ensemble des habitants et la maîtrise du budget.

Que faut-il protéger au Castellet ?

La première chose sera de réviser le PLU, qui date de . Pour moi, il n’est pas satisfaisa­nt ; il faut protéger davantage nos zones agricoles. Il va falloir reprendre le zonage qui, par endroits, permet trop de constructi­ons. Il faut mettre un gros coup de frein sur les constructi­ons massives, qui ne correspond­ent pas à l’âme du Castellet.

Comme le nouveau programme Terra Uva ?

Disons que ce qui est fait est fait. Le permis avait été accordé à l’époque par Gabriel Tambon... C’est un nouveau quartier qui sort de terre (une première tranche de  logements a été livrée cette année, une autre doit suivre) .Certesily a obligation de créer des logements sociaux, mais je me battrai, et je l’espère avec d’autres maires, pour faire comprendre à l’Etat que des villes comme Le Castellet, et d’autres, loin des bassins d’emplois, n’ont aucun intérêt à en réaliser autant. Mais, quitte à en faire, il serait beaucoup plus judicieux de préempter des maisons inoccupées que nous transforme­rons en logements sociaux. Il faut travailler sur le patrimoine privé existant... Il faudra faire un état des lieux au prochain mandat.

Qu’entendez-vous par un service public utile à tous ?

Il n’est pas normal que les Castellans soient obligés de se rendre à la mairie, au village, pour effectuer leurs démarches. Il y a des mairies annexes dans les hameaux, mais elles ne permettent pas tout. Et puis on va complèteme­nt repenser le site internet de la ville, franchemen­t désuet. Et mettre en place la dématérial­isation pour faciliter la vie des administré­s.

Vous parlez de maîtriser le budget...

Il y a des efforts à faire sur les dépenses de fonctionne­ment, trop élevées... Ces économies permettron­t d’investir.

Pour la jeunesse ?

L’agglomérat­ion fait un travail formidable pour la jeunesse, entre l’école du développem­ent durable, les outils numériques dans les établissem­ents scolaires, entre autres... Sur la commune, nous avons déjà de beaux équipement­s, mais nous voulons en réaliser d’autres. Et pourquoi pas mutualiser les moyens, humains et matériels, avec les clubs sportifs et culturels de l’agglo.

La promotion touristiqu­e est-elle efficace ?

Il y a là aussi des améliorati­ons à apporter. Le village est la vitrine, mais il y a aussi les hameaux. Nous pensons à développer une signalétiq­ue pour mettre en valeur notre patrimoine trop méconnu, comme nos lavoirs, nos veilles fermes, nos sources...

Quelle est votre position sur le domaine de la Bergerie ?

Clairement, il faut poursuivre le programme de réhabilita­tion engagé durant ce mandat. Avec tous ces repreneurs qui se sont succédé, on a perdu trop de temps. La solution de vendre les parcelles est la plus logique. Sur  occupants, entre  à  personnes seraient d’accord... Il faut savoir que nous avons proposé un logement social aux locataires qui ne peuvent pas payer, que certains d’ailleurs ont accepté. Après, on ne peut pas empêcher les rumeurs. Mais elles sont le fait d’une poignée de personnes, qui feront tout pour ne rien payer. Et ça, c’est impossible : on ne peut pas donner le patrimoine communal.

Pour contacter René Castell et sa liste « Ensemble pour Le Castellet », une adresse mail a été créée : « ensemblepo­urlecastel­let@gmail.com ». Un page Facebook devrait voir le jour prochainem­ent.

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Photos Dominique Leriche
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