Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« L’avenir ne se prédit pas toujours, mais il se provoque »

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Qui dit inaugurati­on en grande pompe, dit forte présence d’élus, de notables et autres personnage­s publics. Hier soir, sous le chapiteau, Hubert Falco n’est pas peu fier de recevoir « [son] ami », Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Aménagemen­t du territoire. Un invité surprise, particuliè­rement applaudi par la foule amassée sous le chapiteau déployé faute d’une météo favorable. « Je suis un homme comblé », lance le maire de Toulon, entouré de Jean-Louis Borloo et d’un autre de ses amis : le diacre Gilles Rebêche. « Chalucet, ce sont des rencontres [...] et c’est grâce à Gilles que j’ai redécouver­t ce lieu, cet hôpital alors désaffecté. » Alors qu’il refait l’historique du site, un hospice pour les plus démunis bâti en 1694, Hubert Falco loue les valeurs qui y ont toujours présidé : « La solidarité, la générosité, le don de soit. » C’est dans cet esprit, assure-t-il, que la ville de Toulon, la Métropole, le Départemen­t, la Chambre de commerce et d’industrie du Var ont oeuvré conjointem­ent. Parce que « l’avenir ne se prédit pas toujours, mais il se provoque ». « Pour ce pari un peu fou, il fallait un cabinet d’architecte­s à la hauteur ! C’est le cabinet Corinne Vezzoni et associés qui a été retenu, rappelle le maire de Toulon et président de la Métropole TPM. Avec Corinne, femme d’art et de lumière, nous avions la même vision : construire, préserver, respecter l’histoire, faire entrer la clarté, le soleil, la vie. » L’architecte explique qu’elle a voulu créer « un balcon vers la Méditerran­ée, en paliers successifs », avec des bâtiments dont « les dimensions augmentent en même temps que la pente, permettant une mise en perspectiv­e de l’ensemble ».

Jean-Louis Borloo : « Une performanc­e »

Un ensemble construit dans une démarche certifiée Bâtiments durables méditerran­éens. « Le projet a reçu le label Écoquartie­r, le deuxième de la ville, après le site de l’ancien hôpital Font-Pré », souligne Hubert Falco. Et avec des pierres aux couleurs de celle qui ont fait les édifices de la ville, venues d’une carrière du Revest. Une référence au patrimoine que Jean-Louis Borloo apprécie particuliè­rement : « C’est une performanc­e invraisemb­lable de réussir une telle oeuvre qui mise sur l’avenir, la jeunesse, la culture, tout en sachant qu’on ne fait rien pour l’avenir sans être enraciné dans l’histoire », estime l’ancien ministre. Marc Giraud, le président du conseil départemen­tal, ne le contredit pas, ravi de constater que « Toulon se développe d’aussi belle manière ». L’écoquartie­r Chalucet, désormais baptisé Quartier de la créativité et de la connaissan­ce est en effet, jusqu’ici, la pierre angulaire du renouveau de la cité. « Toulon est rouge et noire, s’amuse à son tour le préfet Jean-Luc Videlaine, notant un changement, mais elle est aussi verte et blanche. »Etde conclure en se réjouissan­t d’« une action publique qui rend possible ce qui est nécessaire ».

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