Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le Charles-de-Gaulle repart au combat contre Daech

- P.-L. P. plpages@varmatin.com

Le 5 mars dernier, le Charles-de-Gaulle, tout juste sorti de dix-huit mois de chantier, avait mis le cap sur le Levant. « Pour terminer le travail contre Daech », avait alors précisé Florence Parly, ministre des Armées. Pour la vingtaine d’avions Rafale embarqués, il s’agissait de contribuer à la chute de Baghouz, le dernier bastion de l’État islamique en Syrie. Moins d’un an plus tard, le porte-avions nucléaire français et son escorte s’apprêtent à repartir au combat contre l’organisati­on terroriste. Probableme­nt d’ici à la fin du mois. Le président de la République l’a annoncé, jeudi, depuis la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy où il présentait ses voeux aux armées. « Le groupe aéronaval viendra soutenir l’opération Chammal de janvier à avril, avant de se déployer en Atlantique et en mer du Nord », a déclaré Emmanuel Macron. Une annonce qui n’a rien de surprenant tant le chef des Armées a alerté au cours des derniers mois sur le risque de résurgence de Daech. Jeudi, pour expliquer le retour prochain du fleuron de la Marine national en Méditerran­ée orientale, le chef de l’État a insisté une nouvelle fois : « Nos forces engagées dans l’opération

Chammal poursuiven­t les opérations de lutte contre Daech dont la menace pèse toujours, sous une autre forme, larvée, plus insidieuse ».

Une escorte européenne

Comme lors des derniers déploiemen­ts du groupe aéronaval français, le Charles-de-Gaulle

sera accompagné par des navires de guerre étrangers. « Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Portugal et Grèce participer­ont à l’escorte du Charles-de-Gaulle au cours de sa mission », a précisé Emmanuel Macron. Mais pour les détails de cette mission, qui devrait être baptisée Foch (1), il faudra attendre encore quelques jours. Hier, au lendemain du discours présidenti­el, rien n’a filtré du port militaire de Toulon. Par expérience, on sait juste qu’un groupe aéronaval, constitué autour du Charles-de-Gaulle , est constitué a minima d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’un pétrolier-ravitaille­ur, d’une frégate de défense aérienne et d’une frégate anti-sous-marine. 1. Depuis novembre 2013, les déploiemen­ts du groupe aéronaval français ont tous été baptisés d’un nom de porte-avions : Bois Belleau, Arromanche­s et Clemenceau.

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(Photo P. Bl. Archives Var-matin) Le porte-avions « Charles-de-Gaulle » s’apprête à repartir au combat contre Daech.

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