Var-Matin (La Seyne / Sanary)

DAKAR (ARRIVÉE) « Difficile d’espérer mieux »

Au bout de l’aventure, le Fréjusien Mathieu Serradori peut exulter : excellent 8e du général, le pilote du buggy Century CR6 s’est offert une victoire d’étape « historique » en Arabie saoudite

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Il a célébré son entrée dans le grand monde, lundi dernier, en devenant le premier pilote amateur à remporter une spéciale du Dakar depuis 32 ans. Dès qu’il sort de sa voiture, sur le podium de la délivrance, à Qiddiya (Arabie saoudite), Mathieu Serradori ne peut se départir de son large sourire. À l’arrivée, il s’offre une belle 10e place au général, après avoir terminé cinq étapes dans le top 10. Pour cette meilleure prestation en 5 participat­ions, Nasser Al-Attiyah, 2e de l’épreuve auto, l’a chaleureus­ement félicité. Ensuite, le Varois a pris le temps de revenir sur deux semaines complèteme­nt folles.

Que ressentez-vous après avoir signé votre meilleur Dakar ?

C’est une réussite et on ne peut qu’être fiers. Difficile d’espérer mieux ! Durant toute la quinzaine, nous nous sommes battus contre les pilotes d’usine. Au final, on est les premiers « privés » au général et on gagne une étape. Pour nous, c’est une double victoire. Nous avons tous beaucoup appris que ce soit notre équipe (SRT), notre constructe­ur (Century Racing) ou encore mon copilote, Fabien Lurquin qui a fait un travail excellent. Et puis nous avons une autre voiture SRT dans le top  ! (Jean-Remy Berghoune, ndlr)

Votre victoire d’étape était forte à plus d’un titre…

Oui, il y avait beaucoup d’émotion cette aprèsmidi-là. Il faut se souvenir que la veille, Paulo Gonçalves était décédé sur les pistes. J’ai été motard et la douleur a été forte. C’était dur de se remettre dans la course et de repartir dès le lendemain. Mais on s’est fait violence, on a tout donné, sans compter. Il me paraissait normal de lui dédier la victoire, pour démontrer qu’il restera toujours dans nos mémoires.

Vous semblez progresser année après année. Quel est le secret ?

Nous avions une stratégie. Il fallait confirmer notre beau rallye du Maroc et surtout finir ce Dakar. Être à l’arrivée, c’était la priorité n° et c’est ce qui nous a poussés à ne jamais sortir des limites. Nous avons tenté de prendre le moins de risque possible. Mais on sait qu’à l’avenir, pour rivaliser avec les top pilotes et viser le top , il faut déplacer le curseur. À nous de parvenir à prendre des risques tout en conservant une marge de sécurité.

Que retiendrez-vous de ce premier Dakar en Arabie Saoudite ?

C’était une très bonne édition, de haute qualité. David Castera (le nouveau patron du Dakar) nous avait promis un très beau Dakar et il l’a fait. On a eu la chance de traverser des paysages incroyable­s et plusieurs nouvelles règles ont permis d’ajouter davantage d’équité dans la course. En matière sportive et de navigation, ce Dakar est une réussite. Les pilotes les plus expériment­és

Prêt à repartir en  ”

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(Photos DPPI/ASO) Mathieu Serradori : « On a eu la chance de traverser des paysages incroyable­s et plusieurs nouvelles règles ont permis d’ajouter davantage d’équité dans la course. »

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