Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les profession­nels azuréens ont « besoin d’y voir plus clair »

- VÉRONIQUE GEORGES vgeorges@nicematin.fr

« On a besoin d’y voir plus clair, d’avoir un horizon, des dates, commente Laurent Rossi, directeur exécutif du groupe Summer Hôtel (huit établissem­ents trois et quatre étoiles à Nice, Menton et Cannes). Et des directives sanitaires claires. C’est un point sur lequel nos chaînes se préparent déjà, mais autant savoir les obligation­s qu’on aura à respecter ». À ce jour, le groupe a déjà commandé 40 000 euros de masques visières, gants, gel pour assurer le retour au travail des salariés. «Onen a pour un mois, un mois et demi » estime-t-il.

Le secteur est à genoux

Ce responsabl­e demande aussi au gouverneme­nt «de secouer les assureurs toujours absents d’une façon honteuse. Il faut qu’il les mette, de gré ou de force, à la table des négociatio­ns. Ils ont lâché en Allemagne. On ne demande pas 100 % de la perte d’exploitati­on mais si déjà on arrivait à 20 %, ce serait bien. Un assureur doit tendre la main en cas de coup dur. Le secteur est à genoux ». « L’État ne peut pas nous abandonner, plaide-t-il. On attend encore des allègement­s de charges conséquent­s. On a fermé mais on a des charges fixes, du personnel pour assurer la sécurité de nos établissem­ents, des loyers car nos bailleurs sont privés. Il doit annuler des dettes fiscales, et les charges et pas pour trois mois mais au moins jusqu’à la fin de l’année », ajoute Laurent Rossi. Et de souligner : « Mon groupe est solide mais je suis inquiet pour ma profession. Et on a de quoi l’être ».

Du côté des plagistes cannois, « on attend de savoir quand on va pouvoir ouvrir » explique Olivier Rotondaro, leur porte-parole. Lequel travaille avec ses confrères et les autres acteurs du tourisme sur un plan de relance global. « Mais il nous faut des réponses et des certitudes pour pouvoir ouvrir. On se fait tous du souci, d’autant qu’à Cannes, on a fait d’énormes travaux en applicatio­n de la loi Littoral depuis deux ans ». Dans l’hypothèse d’une réouvertur­e mi-juin, plus d’une dizaine de plages de la ville seront restées fermées dix mois. « Alors, on croise les doigts en restant positifs, précise-t-il. De toute façon, certains établissem­ents ne peuvent pas ouvrir du jour au lendemain, mais il nous faut une date le plus vite possible. Nous sommes un bateau de croisière prêt à prendre la mer ».

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(Photo Sébastien Botella) Les profession­nels azuréens attendent des décisions fortes du gouverneme­nt.

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