Frédéric Landini : « Nous ne devons »
« J’attends du Président de la précision, sinon nous ne comprendrons pas, et de la reconnaissance du milieu de la culture. Nous ne sommes pas l’urgence, il n’y a pas que nous, mais il ne faut pas que nous devenions une absence non plus. La culture est un élément important dans notre vie, et encore plus en période de crise. Je dis cela sans démagogie », confiait hier le fondateur du Midi festival à Hyères et Toulon à la veille de l’intervention d’Emmanuel Macron. Comme pour nombre d’acteurs culturels, la situation des intermittents du spectacle préoccupe Frédéric Landini. « C’est une profession sinistrée, comme d’autres », souligne le professionnel. «Ilsne rattraperont pas tout ce qui est perdu. Les deux mois de report d’échéance n’ont pas d’intérêt. Après le déconfinement, rien ne va se passer pour eux d’un point de vue économique et culturel. Ils ne vont pas faire leur année. Il faudrait le report d’une année blanche ». Et Frédéric Landini d’élargir son propos : « Ce qui est vrai pour les intermittents l’est aussi pour les entreprises et associations du secteur culturel. L’effet de déflagration va être long. Le spectacle vivant est une activité de rassemblement, de partage... On ne sait pas si les gens vont revenir, et comment nous allons fonctionner. Nous avons beaucoup d’interrogations ». « Aujourd’hui, c’est le Président qui s’exprime. Il va donner un cap. Mais demain ce sera aussi la Région, le Département, les maires (les partenaires locaux des acteurs culturels, Ndlr)... Que vont-ils décider ? Les
La culture n’est pas l’urgence mais ne doit pas être l’absence non plus acteurs du monde culturel vont avoir du mal sans le soutien des politiques ».