En direct de chez... Florent Latreille Ils sont acteurs de la vie culturelle de la région, en attendant de nous retrouver en vrai, ils nous parlent depuis leur confinement…
Infirmier le jour, humoriste la nuit. C’est de cette cadence un peu folle que Florent Latreille, à la fois humoriste, chanteur, poète et comédien, a tiré l’essence de son premier one-man-show, qu’il a déjà présenté lors de tremplins et plateaux d’humoristes ou en première partie de Tano, Laurent Barat et Laura Laune. Entre humour noir et chaleur humaine, il parvient à nous faire rire en nous dévoilant l’envers du décor et en dédramatisant l’univers de la santé. Confiné à Nice, Florent Latreille admet « qu’en ce moment une de mes deux casquettes est beaucoup plus présente ! Ces temps-ci, le boulot a pris une tout autre allure, mon service habituel a fermé donc je me retrouve à remplacer dans les autres. D’autant plus qu’entre les collègues qui tombent malades et ceux qui se barricadent chez eux par peur de le devenir (peu, mais il y en a), le travail ne manque pas ! « Après, j’ai conscience de faire partie des privilégiés, je travaille en psychiatrie et, pour l’instant, on n’a pas eu un seul patient infecté depuis le début de l’épidémie. Heureusement cela dit, parce que niveau distances de sécurité, ils ne sont pas au point… Alors, pour moi, le confinement consiste surtout à mettre encore plus en lumière le décalage entre les journées “repos” et les journées “boulot”. Dans un cas, je passe ma journée à calmer mes angoisses, courir dans tous les sens, éviter que trop de voix parlent en même temps… Dans l’autre cas, je vais travailler ! Et quand je sors du boulot, fatigué et saturé par l’univers de la santé, je suis cerné de toutes parts. Je vais sur le Net pour penser à autre chose : on ne parle que de ça ! Télé, radio : même combat. Heureusement je peux passer du temps avec mon épouse, elle me parle de ses journées et je peux enfin me changer les idées, vu qu’elle est… infirmière également ! » (rires) Hâte de retrouver les planches ? «Lascèneme manque et j’avoue ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer à l’écriture et à la création de contenu humoristique, mais je sais que mon public est toujours là : tous les soirs il m’attend, et je n’ai qu’à aller sur mon balcon à h, pour profiter des applaudissements. Merci, public ! »