Conseils pour passer l’été sans moustiques
Les beaux jours reviennent... les insectes suceurs de sang aussi ! Mais avec le confinement, les services anti-nuisibles n’interviennent pas à domicile. Voici comment éviter l’invasion
Si nous autres humains ne pouvons profiter du retour des journées ensoleillées et des températures agréables à cause du confinement, il y en a d’autres qui vont pouvoir s’en donner à coeur joie. Et ces derniers jours, les moustiques sévissent de nouveau. Si bien que vous vous êtes peut-être déjà réveillé avec des démangeaisons. Le service démoustication de la Communauté d’agglomération (Cavem) n’arrête pas sa lutte contre le culicidé en cette période de crise sanitaire. Ainsi, quelque 2 200 gîtes larvaires recensés sur le domaine public et les parties communes de l’Est-Var sont traités préventivement en ce moment même. Cependant, les opérations de prospections à domicile sont suspendues. En cause, un risque trop important de propagation du Covid-19 lors des longs échanges, avec tours du propriétaire, que nécessitent ces missions. Pas question pour autant de laisser le moustique tigre proliférer. Ce dernier « est vecteur de maladies comme la dengue, chikungunya ou encore du zika », rappelle le responsable démoustication de l’agglo. Voilà pourquoi il est important que les particuliers prennent le temps de détruire les gîtes larvaires qui se trouvent au sein de leurs propriétés. Pour y arriver, le service de lutte contre les nuisibles liste les endroits où traquer les moustiques et comment s’en débarrasser.
Les réserves d’eau (bidons, cuves, puits...)
En l’absence de précaution, ces réceptacles peuvent contenir d’énormes quantités d’eau permettant aux moustiques de proliférer. Il est important de noter que la plupart de ces réserves d’eau ne sont pas hermétiques et que même munies d’un couvercle, elles n’empêchent pas les moustiques de pénétrer à l’intérieur ou encore à créer des mares favorables à leur reproduction par surverse.
La solution : couvrir ces réserves d’eau avec un filtre (une moustiquaire ou, à défaut, du tissu). Veillez à ce qu’il n’y ait pas d’interstice et que le filtre ne trempe pas dans l’eau.
Les soucoupes des pots de fleur et des jardinières La présence permanente d’eau stagnante dans les soucoupes des bacs à fleur est fréquente en raison d’un arrosage excessif.
Pour éviter la multiplication des moustiques, limitez les arrosages de façon à assécher complètement les soucoupes au moins une journée par semaine. Une autre technique consiste à mettre du sable autour de la base des pots afin que la plante puisse continuer à profiter de cette source en eau, mais pas le moustique.
Les objets divers laissés dans le jardin (seaux, pieds de parasol, pneus, jouets...)
De nombreux objets stockés ou abandonnés à l’extérieur de nos logements sont susceptibles de collecter et de retenir suffisamment d’eau pour permettre aux moustiques de pulluler.
La solution : mettre les potentiels réceptacles à l’envers lorsque c’est possible ou les mettre à l’abri. S’ils sont ainsi installés sous une bâche, prendre soin de bien tendre celle-ci de sorte que des poches d’eau ne se forment pas sans quoi elle deviendra ellemême un réceptacle à eaux stagnantes. Attention également aux pots de fleurs empilés les uns dans les autres et au sein desquels les moustiques parviennent à se faufiler.
Les piscines hors-service ou non-entretenues Une piscine dont le bassin n’est pas régulièrement entretenu deviendra invariablement un gigantesque gîte larvaire pour de multiples espèces de moustique.
Pour éviter cela, il est conseillé de mettre en service les piscines toute l’année ou, à défaut, entre le mois d’avril et la fin du mois d’octobre. En période d’hivernage, veillez à ce que des poches d’eau ne se forment pas sur la bâche de protection. À noter que les propriétaires de résidences secondaires sont tenus de faire entretenir leurs piscines en leur absence en vertu du Règlement sanitaire départemental.
Les siphons de sol Sur ce type d’équipement, la stagnation d’eau est permanente au niveau du rebord central Pour éviter ce phénomène, vous pouvez percer un trou ou réaliser une encoche afin de permettre à l’eau de s’évacuer intégralement. À défaut, vous pouvez les assécher, les nettoyer régulièrement ou les traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore.
Les regards raccordés au réseau pluvial et équipés d’un décanteur
L’eau y stagne durablement de la surélévation du tuyau d’évacuation et de l’étanchéité du fond.
Pour y remédier, vous pouvez bétonner le fond du bac jusqu’à hauteur du tuyau, percer le fond afin que l’eau puisse s’évacuer ou encore traiter avec un produit antilarvaire ou du chlore.
Les bassins d’ornement et les fontaines Là encore, l’importante quantité d’eau pouvant stagner dans ces ouvrages permet aux moustiques de pulluler. Pour éviter cela, vous pouvez y introduire des prédateurs de larves (poissons rouges, gambusies...) en veillant à ce qu’ils aient accès à tout le bassin. À défaut, vous pouvez les traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore. Enfin, si le bassin n’a plus vocation à être entretenu, le percer et le combler de terre.
Les terrasses sur plots
De nombreuses malfaçons dans la construction de ce type de terrasses permettent à l’eau de stagner discrètement sous les dalles. Mais les moustiques, eux, ne s’y trompent pas.
La solution durable reste de faire les travaux nécessaires à une bonne évacuation de l’eau. Mais en attendant, vous pouvez installer une pelouse synthétique, installer des moustiquaires sur les évacuations d’eau ou encore traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore.
Les gouttières et les caniveaux L’obstruction par accumulation de feuilles ou de sable est fréquente. De même, il peut arriver qu’une contrepente retienne l’eau à l’intérieur de ces équipements.
Le seul moyen de l’éviter est de curer régulièrement.
Les bacs et pompes de refoulement Également appelés « videcaves », ces équipements ne parviennent pas à vider la totalité de leur cuve.
Pour éviter la stagnation d’eau, percez le bac, asséchez-le régulièrement ou traitez avec un produit anti-larvaire ou du chlore.
◗ Pour tout renseignement, signalement, ou demande d’intervention, vous pouvez contacter le service de lutte contre les nuisibles de la Cavem au numéro vert : 0800 10 40 11.