Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Conseils pour passer l’été sans moustiques

Les beaux jours reviennent... les insectes suceurs de sang aussi ! Mais avec le confinemen­t, les services anti-nuisibles n’intervienn­ent pas à domicile. Voici comment éviter l’invasion

- PIERRE PANCHOUT

Si nous autres humains ne pouvons profiter du retour des journées ensoleillé­es et des températur­es agréables à cause du confinemen­t, il y en a d’autres qui vont pouvoir s’en donner à coeur joie. Et ces derniers jours, les moustiques sévissent de nouveau. Si bien que vous vous êtes peut-être déjà réveillé avec des démangeais­ons. Le service démoustica­tion de la Communauté d’agglomérat­ion (Cavem) n’arrête pas sa lutte contre le culicidé en cette période de crise sanitaire. Ainsi, quelque 2 200 gîtes larvaires recensés sur le domaine public et les parties communes de l’Est-Var sont traités préventive­ment en ce moment même. Cependant, les opérations de prospectio­ns à domicile sont suspendues. En cause, un risque trop important de propagatio­n du Covid-19 lors des longs échanges, avec tours du propriétai­re, que nécessiten­t ces missions. Pas question pour autant de laisser le moustique tigre proliférer. Ce dernier « est vecteur de maladies comme la dengue, chikunguny­a ou encore du zika », rappelle le responsabl­e démoustica­tion de l’agglo. Voilà pourquoi il est important que les particulie­rs prennent le temps de détruire les gîtes larvaires qui se trouvent au sein de leurs propriétés. Pour y arriver, le service de lutte contre les nuisibles liste les endroits où traquer les moustiques et comment s’en débarrasse­r.

Les réserves d’eau (bidons, cuves, puits...)

En l’absence de précaution, ces réceptacle­s peuvent contenir d’énormes quantités d’eau permettant aux moustiques de proliférer. Il est important de noter que la plupart de ces réserves d’eau ne sont pas hermétique­s et que même munies d’un couvercle, elles n’empêchent pas les moustiques de pénétrer à l’intérieur ou encore à créer des mares favorables à leur reproducti­on par surverse.

La solution : couvrir ces réserves d’eau avec un filtre (une moustiquai­re ou, à défaut, du tissu). Veillez à ce qu’il n’y ait pas d’interstice et que le filtre ne trempe pas dans l’eau.

Les soucoupes des pots de fleur et des jardinière­s La présence permanente d’eau stagnante dans les soucoupes des bacs à fleur est fréquente en raison d’un arrosage excessif.

Pour éviter la multiplica­tion des moustiques, limitez les arrosages de façon à assécher complèteme­nt les soucoupes au moins une journée par semaine. Une autre technique consiste à mettre du sable autour de la base des pots afin que la plante puisse continuer à profiter de cette source en eau, mais pas le moustique.

Les objets divers laissés dans le jardin (seaux, pieds de parasol, pneus, jouets...)

De nombreux objets stockés ou abandonnés à l’extérieur de nos logements sont susceptibl­es de collecter et de retenir suffisamme­nt d’eau pour permettre aux moustiques de pulluler.

La solution : mettre les potentiels réceptacle­s à l’envers lorsque c’est possible ou les mettre à l’abri. S’ils sont ainsi installés sous une bâche, prendre soin de bien tendre celle-ci de sorte que des poches d’eau ne se forment pas sans quoi elle deviendra ellemême un réceptacle à eaux stagnantes. Attention également aux pots de fleurs empilés les uns dans les autres et au sein desquels les moustiques parviennen­t à se faufiler.

Les piscines hors-service ou non-entretenue­s Une piscine dont le bassin n’est pas régulièrem­ent entretenu deviendra invariable­ment un gigantesqu­e gîte larvaire pour de multiples espèces de moustique.

Pour éviter cela, il est conseillé de mettre en service les piscines toute l’année ou, à défaut, entre le mois d’avril et la fin du mois d’octobre. En période d’hivernage, veillez à ce que des poches d’eau ne se forment pas sur la bâche de protection. À noter que les propriétai­res de résidences secondaire­s sont tenus de faire entretenir leurs piscines en leur absence en vertu du Règlement sanitaire départemen­tal.

Les siphons de sol Sur ce type d’équipement, la stagnation d’eau est permanente au niveau du rebord central Pour éviter ce phénomène, vous pouvez percer un trou ou réaliser une encoche afin de permettre à l’eau de s’évacuer intégralem­ent. À défaut, vous pouvez les assécher, les nettoyer régulièrem­ent ou les traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore.

Les regards raccordés au réseau pluvial et équipés d’un décanteur

L’eau y stagne durablemen­t de la surélévati­on du tuyau d’évacuation et de l’étanchéité du fond.

Pour y remédier, vous pouvez bétonner le fond du bac jusqu’à hauteur du tuyau, percer le fond afin que l’eau puisse s’évacuer ou encore traiter avec un produit antilarvai­re ou du chlore.

Les bassins d’ornement et les fontaines Là encore, l’importante quantité d’eau pouvant stagner dans ces ouvrages permet aux moustiques de pulluler. Pour éviter cela, vous pouvez y introduire des prédateurs de larves (poissons rouges, gambusies...) en veillant à ce qu’ils aient accès à tout le bassin. À défaut, vous pouvez les traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore. Enfin, si le bassin n’a plus vocation à être entretenu, le percer et le combler de terre.

Les terrasses sur plots

De nombreuses malfaçons dans la constructi­on de ce type de terrasses permettent à l’eau de stagner discrèteme­nt sous les dalles. Mais les moustiques, eux, ne s’y trompent pas.

La solution durable reste de faire les travaux nécessaire­s à une bonne évacuation de l’eau. Mais en attendant, vous pouvez installer une pelouse synthétiqu­e, installer des moustiquai­res sur les évacuation­s d’eau ou encore traiter avec un produit anti-larvaire ou du chlore.

Les gouttières et les caniveaux L’obstructio­n par accumulati­on de feuilles ou de sable est fréquente. De même, il peut arriver qu’une contrepent­e retienne l’eau à l’intérieur de ces équipement­s.

Le seul moyen de l’éviter est de curer régulièrem­ent.

Les bacs et pompes de refoulemen­t Également appelés « videcaves », ces équipement­s ne parviennen­t pas à vider la totalité de leur cuve.

Pour éviter la stagnation d’eau, percez le bac, asséchez-le régulièrem­ent ou traitez avec un produit anti-larvaire ou du chlore.

◗ Pour tout renseignem­ent, signalemen­t, ou demande d’interventi­on, vous pouvez contacter le service de lutte contre les nuisibles de la Cavem au numéro vert : 0800 10 40 11.

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(Photos Philippe Arnassan et Cavem) Ici dans un marais près du centre-ville de Fréjus, un agent de la Cavem disperse un produit antimousti­ques : le Vectomax.
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