Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Premier rendez-vous :  h  ce matin

- V. R.

Vincent Marino, également coiffeur dans le centre-ville de Toulon, est du genre hyperactif. Alors son envie de reprendre le chemin de son salon, dans la haute ville, était telle que, ce matin, son premier rendez-vous, il l’a pris à… 6 h 30 ! « Un monsieur, qui a besoin d’une coupe », précise-t-il. Avant d’ajouter que le dernier rendezvous de ce lundi a été pris par une famille, à 21 heures : « Ça nous permet de les recevoir tous ensemble. » Et tant pis si la nécessaire désinfecti­on complète du salon en fin de journée les conduit, lui et ses deux employées, Meriem et Feriel, à finir tard. « On n’a pas travaillé pendant deux mois, confie la première, alors ce n’est pas très grave ! » N’empêche que si leurs horaires sont plus étendus qu’à l’accoutumée – du lundi au samedi toute la journée, contre, habituelle­ment une fermeture les lundis et des demi-journées les mercredis et jeudis –, c’est leur boss qui sera en première ligne en termes de nombre d’heures. Prêt aussi à ouvrir son carnet de rendez-vous même les dimanches.

Désinfecti­on : temps de pose quinze minutes

En fait, explique Vincent Marino, il a bien sûr la volonté de répondre à la demande de ses clients, mais aussi celle de compenser la baisse de rendez-vous par heure : « Généraleme­nt, pour les coupes, on prend une personne par demi-heure. Là, c’est plutôt une par heure, notamment pour pouvoir tout désinfecte­r après le passage de chaque client. On estime qu’il faut environ quinze à vingt minutes pour tout nettoyer : les sièges, les bacs, mais aussi les outils que nous utilisons, qui seront désinfecté­s pour chaque nouvelle personne. Les serviettes et peignoirs seront aussi remplacés systématiq­uement, puis lavés, le soir, à 60 degrés. » Des tâches qui incomberon­t au patron et aux deux coiffeuses à tour de rôle : « Il aurait fallu prendre une personne en plus pour le nettoyage, mais financière­ment ce n’est pas possible. D’autant que nous n’avons pas changé nos tarifs, ni mis en place de supplément pour les frais de nettoyage : la santé de nos clients et la nôtre comptent plus pour nous que nos marges bénéficiai­res. » De toute façon, une personne de plus n’aurait pas été propice au respect de la distanciat­ion physique. Car même si le salon de Vincent Marino est grand – quasiment 120 m², maintenant qu’il a aménagé l’étage – les gestes barrières impliquent de limiter le nombre de personnes présentes en même temps dans la boutique. Le responsabl­e et Meriem se partageron­t donc le rez-de-chaussée, tandis que Feriel, spécialist­e « lissage et extension », officiera au premier. Parce que l’adaptation doit se faire à tous les étages.

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Les mesures barrières ont été mises en place par Vincent Marino et ses employées, Meriem et Feriel, dès l’entrée du salon (en médaillon) : des masques, obligatoir­es, seront distribués, du gel hydroalcoo­lique disponible.
(Photos Luc Boutria) Les mesures barrières ont été mises en place par Vincent Marino et ses employées, Meriem et Feriel, dès l’entrée du salon (en médaillon) : des masques, obligatoir­es, seront distribués, du gel hydroalcoo­lique disponible.
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