Ma petite vaisselle verte
Faire une vaisselle 100 % biodégradable, c’est tellement... gratifiant ! Réalisez votre liquide maison, fabriquez des tawashis japonais lavables et cultivez des éponges végétales
On le sait, les petites vaisselles pleines de tensio-actifs font les grandes rivières de pollution. Des stations d’épuration qui filtrent peu ou prou les agents chimiques, des flopées de plaisanciers et de vacanciers qui font mousser leurs couverts dans les zones protégées… Heureusement, les produits de vaisselle biodégradables et pas chers deviennent monnaie courante dans les grandes surfaces. Et la tendance post-confinement s’annonce encore plus verte. Elle plébiscite aujourd’hui les produits et accessoires pour la vaisselle faits maison, inoffensifs pour la nature et ultra-économiques pour l’homme. Objectif zéro déchet, zéro rejet toxique et sensible réduction quotidienne de l’empreinte carbone.
Un peu d’huile de coude
Côté liquide vaisselle, les formules de grands-mères fleurissent dans la presse féminine et sur le Net. Testée pour vous, celle-ci fleure bon le savon de Marseille, elle est superdégraissante et très simple à réaliser. On peut l’agrémenter avec quelques gouttes d’huiles essentielles de lavande, de pin ou de menthe. Versez dans un plat à salade un litre d’eau bouillante, 50 grammes de copeaux de savon de Marseille, une cuillère à soupe de savon noir, une cuillère à soupe de bicarbonate de soude, une cuillère à soupe de vinaigre d’alcool et une cuillère à soupe de cristaux de soude. Mélangez et laissez reposer à l’air libre quelques heures. Ensuite, mixez le mélange qui s’est solidifié en ajoutant progressivement de l’eau, jusqu’à obtenir la consistance sirupeuse d’un liquide vaisselle. Rajoutez éventuellement les quelques gouttes d’huile essentielle. Mettez en flacons en récupérant d’anciens contenants de produits ménagers en verre ou en plastique que vous pourrez réutiliser longtemps. Choisissez de préférence les ingrédients (qu’on trouve très facilement dans le commerce) en version bio. Et voilà de quoi fabriquer un stock de plusieurs mois pour quelques euros.
Et vlan, passemoi l’éponge
Autre courant venu du Japon : les tawashis, ces mignonnes petites éponges qu’on s’amuse à fabriquer soi-même avec des chutes de tissus ou de vieux vêtements. Elles sont lavables et donc plus hygiéniques que les éponges jetables qui sont des nids à bactéries et qui ne sont pas recyclables. On peut les tisser à l’aide d’une planchette de bois agrémentée de quelques clous. Ou les tricoter avec de la ficelle de sisal (qui facilite le grattage), au crochet ou avec de grosses aiguilles. Ceux qui ont la main verte peuvent se lancer dans la culture d’éponges végétales. Et oui, dame nature a pensé à tout ! Pour la vaisselle mais également pour la toilette, la Luffa est une éponge naturelle qui se cultive facilement dans le Sud, sur le balcon ou au potager. La plus utilisée, la luffa égyptienne, est tout à fait comestible. Cette plante grimpante de la famille des cucurbitacées, plutôt décorative, rappelle la courgette ou le concombre. On trouve ses graines dans les pépinières, et on fait les semis comme ceux des courges ou des pastèques. Ce sont les fibres du « squelette » spongieux de la plante qui, une fois séchées, donnent cette excellente éponge. Pour finir cette vaisselle durable dans les règles de l’art, on utilise bien sûr l’eau de la bassine de rinçage pour l’arrosage des plantes.
La luffa, un grattoir qui se mange aussi