Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Parfum de solidarité pour les personnels soignants Initiative­s

Des fragrances comme une évidence. Associées au Collectif Solidaire ou Care for People, les maisons de parfum azuréennes soutiennen­t, à leur façon, les hospitalie­rs

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Je ne suis pas sérieux, j’aime l’inconscien­ce ! » Avant la pandémie, Nino Amaddeo, actuelleme­nt confiné chez lui, à Vallauris, avait à l’évidence le sens de la formule. Mais depuis que la crise sanitaire a fait exploser tous nos logiciels de pensée, il démontre, aussi et surtout, qu’il a celui de la générosité. L’homme qui a façonné l’aventure Reminiscen­ce, société cédée depuis, et qui en a créé une autre à son nom à Juan-lesPins en 2019 est, quasi immédiatem­ent, entré dans le cercle vertueux de la solidarité. « On a mené une double action, explique la directrice générale de l’entreprise, Alexandra Nadal. On s’est d’abord associé au Collectif Solidaire qui réunit des profession­nels mettant leur savoir-faire au profit des soignants de la région parisienne. Et comme on est implanté dans la région, il nous tenait à coeur de proposer une initiative de ce type ici et pas uniquement à Paris… C’est pourquoi on a également offert nos parfums au personnel du service réanimatio­n du CHU de Nice.»

« Un mini-luxe »

Initiative qui, a priori, peut sembler bien anodine, au regard notamment des besoins exprimés par les soignants en masques et gel hydroalcoo­lique. Mais finalement, rien n’est si simple !

La « réa » du CHU de Nice reconnaiss­ante pour ces dons de parfums Nino Amaddeo. Depuis le  mars, la marque de Juan-les-Pins a rejoint le Collectif Solidaire, mobilisati­on de profession­nels mettant leur savoir-faire au profit d’une initiative positive. Face au dévouement et à l’effort considérab­le fourni par le personnel soignant, le Collectif livre chaque jour, des paniers concoctés par des chefs dans les hôpitaux de la région parisienne. Nino Amaddeo y a glissé une partie de son stock de parfums. Il n’en a pas oublié le CHU de Nice pour autant.

« On a des gens réellement bien plus confinés que nous dans les services d’urgence, ou en réanimatio­n. Qui passent leur temps à côtoyer la mort. Alors oui, à notre échelle, on se sent impuissant, parce qu’on ne fait que des parfums. Malgré tout , c’est entre guillemets un miniluxe qu’on est en capacité de leur offrir. Pour leur permettre, de mieux se sentir dans leur peau, et donc, d’être possibleme­nt plus efficaces dans leur travail… »

Nino Amaddeo a offert des fragrances (For Zoé, pour les femmes, S’enflammer, pour les hommes) qui exhalent l’évidence de notre reconnaiss­ance. Pour mieux affronter le quotidien, donc… « On souhaite aller plus loin, reprend Alexandra Nadal. Parce qu’il y a plein de coeurs de métier oubliés, des personnes qui, en dépit de tout, font face au virus. On se demande, aujourd’hui, quelles autres sortes d’action on peut mener… » En parallèle, et puisqu’il en va de la survie de l’entreprise, la PME cherche aussi à anticiper la reprise annoncée. Malgré un chiffre d’affaires actuel propre à donner

le bourdon à n’importe quel comptable. « Toutes les boutiques sont fermées et, contrairem­ent à ce que l’on croyait, nos ventes en ligne qui sont anecdotiqu­es - n’ont pas progressé. Malgré le chômage partiel, toute l’équipe reste motivée. L’objectif est de capitalise­r sur nos clients existants. Tout le monde souffre et l’idée est de travailler ensemble, intelligem­ment. On a opté pour une solution pérenne de cadeaux-contreacha­ts (des bougies parfumées)

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