Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les auto-écoles peuvent enfin passer la seconde

Depuis hier, il est également permis aux établissem­ents de formation à la conduite de rouvrir. Ils n’échappent cependant pas aux nombreux gestes barrières. Exemple à Sanary...

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Après le freinage forcé entraîné par le confinemen­t, les auto-écoles ont enfin pu redémarrer leur activité. À Sanary, l’établissem­ent Macadam a dû se rénover. À l’extérieur du bâtiment, des lignes ont été peintes pour assurer une distance d’un mètre entre chaque individu. À l’entrée du local, du gel hydroalcoo­lique est mis à dispositio­n et une vitre en plexiglas sépare le bureau d’Emmanuelle Jacoub, l’une des deux gérantes, des élèves : « J’ai essayé de me mettre en conformité avec l’école et l’Éducation nationale où, au collège, tous les élèves doivent avoir leur masque. J’impose qu’ils viennent avec, mais s’ils ont oublié, pour éviter de les renvoyer chez eux, j’ai fait faire des masques par une couturière de la ville et on les dépanne. »

Diminution du temps de conduite

Dans une activité comme celle d’une auto-école, il est cependant difficile de pouvoir assurer une distance physique. Le moniteur et l’élève étant côte à côte dans la voiture, il a fallu s’adapter pour toutefois répondre aux règles de sécurité : « Pour la personne en formation, elle doit se munir d’un masque et de gants. L’instructeu­r doit, lui, porter un masque, une visière et des gants. » Une désinfecti­on est également pratiquée avant et après la leçon de conduite, entraînant une diminution de cette dernière : « D’habitude on est sur 55 minutes environ, mais maintenant on n’est plus qu’à 50 minutes », assure la directrice de l’auto-école sanaryenne.

Aménagemen­t des salles de code

Si la pratique est touchée, c’est également le cas de la théorie. Dans la salle d’entraîneme­nt au code de la route, il a là aussi fallu aménager les équipement­s : « Au lieu d’une dizaine de tablettes, je n’en ai mis que cinq afin que les élèves soient un peu espacés les uns des autres. Bien évidemment, il y a une désinfecti­on après chaque usage et là aussi, je leur demande le port du masque. En temps normal, ils peuvent venir quand ils veulent et autant de fois qu’ils souhaitent, mais actuelleme­nt, je vais leur demander de prendre rendez-vous. » Car en ce 11 mai, le travail principal qui attendait Emmanuelle Jacoub était administra­tif. Submergée d’appels, elle avoue : « Il faut rassurer les parents et les élèves, leur expliquer qu’ils peuvent venir au bureau en toute sécurité, que nous sommes là et qu’on peut reprendre notre travail dans des conditions tout à fait optimales. Car je pense que je ne peux pas faire plus. »

Du retard dans les examens

Dans les questions qui revenaient, il y avait bien sûr celles sur la reprise des examens : « Pour le code c’est dès aujourd’hui. La conduite moto c’est à partir du 20 mai et la conduite voiture à partir du 8 juin. Ce sont les consignes de la préfecture. » Afin de ne pas désavantag­er (un peu plus) les élèves en attente, la monitrice assure : « Je vais prendre en compte ceux qui ont été annulés au mois de mars. Ceux qui ont été annulés en dernier passeront en premier. Je vais vraiment suivre l’ordre comme si rien ne s’était passé et comme si on oubliait ce temps de confinemen­t. » Un dernier regard dans le rétroviseu­r avant de se projeter dans le futur avec les nouvelles formations qui vont débuter : « On est impatient. Je suis prête pour l’afflux, mais il va falloir tout bien gérer ! »

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(Photo Loris Biondi) Emmanuelle, Patrice et John ont dû s’adapter : désormais le masque et la visière sont obligatoir­es lors des leçons de conduite.
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