À St-Maximin, du « sport spirituel » dans la basilique
Peu de fidèles ont franchi, hier matin, les portes de la basilique de Saint-Maximin. Pour la simple et bonne raison, peut-être, qu’elle n’a jamais fermé ses portes pendant le confinement. Jacques, comme à son habitude, veillait sur le monument religieux, prêt à accueillir les visiteurs. « Pendant le confinement, ça faisait partie de ma sortie d’une heure. C’était mon sport spirituel. Comme aucune case ne correspondait sur l’attestation, j’indiquais sport spirituel. » Quotidiennement, l’homme fait le tour de la basilique. « Quand je vois quelqu’un un peu perdu ou à la recherche de quelque chose, je le renseigne sur l’activité de la paroisse. Si ça ne l’intéresse pas trop, je lui raconte l’histoire de la basilique. S’il le désire bien sûr. »
Une quinzaine d’habitués par jour
Pour lui, il est important que l’édifice maximinois soit resté accessible. « Toutes les églises de France devraient rester ouvertes – c’est le symbole de la chrétienté – pour permettre aux gens de prier, faire des intentions… On les ferme parce que l’on a personne pour sécuriser les bâtiments » Plusieurs cierges allumés donnent un indice sur la fréquentation. « On peut voir que des gens étaient là régulièrement pendant le confinement. Une quinzaine d’habitués prient tous les jours. Quelques curieux viennent aussi. Ils sont étonnés de voir la basilique ouverte alors que toutes les églises alentour sont fermées. Pendant le confinement, certaines personnes sont venues parce qu’elles avaient des proches malades ou qui sont décédés. Sinon, la basilique est fréquentée comme elle l’est d’habitude quand il n’y a pas de tourisme. » Jacques fait partie des Templiers catholiques de France. « Nous sommes dans la sécurité et l’ouverture des églises. Quand on en voit qui sont abandonnées, on essaye de faire venir un prêtre pour les rouvrir. Notre base est au Vatican. On est reconnu comme une association de servitude de l’Eglise. Par exemple, quand des prêtres organisent une manifestation religieuse, ils peuvent faire appel à nous s’ils ont besoin d’hommes de sécurité. »