Dans le Var, « des mesures que nous appelions de nos voeux »
Hauts lieux touristiques, le Var et la région sont concernés au premier chef par les annonces faites hier par Édouard Philippe. François de Canson et Renaud Muselier veulent maintenant du concret
Les décisions et surtout les annonces étaient attendues avec impatience. À 800 km de Paris, François de Canson et Renaud Muselier assistaient hier par visioconférence au comité interministériel du tourisme présidé par Édouard Philippe (lire en pages précédentes). Respectivement président du Comité régional du tourisme (CRT) et président de la Région ProvenceAlpes-Côte d’Azur, ils reviennent sur les différentes mesures annoncées par le Premier ministre qui concernent en premier lieu notre région et notre département, première destination touristique de France après Paris.
François de Canson
« Nous ne pouvons qu’accueillir favorablement ces mesures que nous appelions de nos voeux. Ce plan massif de reconquête prévoit dans son panel une vague d’investissements et d’accompagnement structurel pour des filières spécifiques, comme le thermalisme, les stations de montagne ou les ports de plaisance. Notre région possède tous ces atouts et il est indéniable qu’elle saura se saisir de ces opportunités.
« Équité pour les campings par rapport aux hôtels »
« Cependant, nous restons des plus attentifs à l’implication des assurances sur la question épineuse des pertes d’exploitation. C’est la mesure qui, aujourd’hui, cristallise le plus de ressentis chez nos professionnels, une grande incompréhension, et entraîne une véritable rupture de confiance envers la profession. « Sur la question précise de la méthode, il faut aujourd’hui être clair. Nos professionnels travaillent depuis des semaines à l’élaboration de cadres sanitaires réalistes, applicables, cohérents avec ce qui fonctionne l’international. « Il faut respecter l’impératif sanitaire. C’est à cette condition de réassurance que nos touristes locaux, français ou étrangers répondront présent. Attention cependant aux surinterprétations zélées qui peuvent pénaliser ou condamner les réouvertures à venir. « Sur la question précise du calendrier, la première marche des trois semaines d’observation devrait permettre aux départements classés en vert de voir un desserrement progressif des mesures de fermeture, notamment l’ouverture possible des cafés et restaurants au 2 juin. « Cette différenciation fonctionne, nous l’expérimentons dans nos musées, dans nos expositions, demain sur nos plages... Il faut accélérer, nos élus connaissent leurs territoires. « Gardons en tête qu’une annonce la semaine du 25 mai met par définition les professionnels en difficulté quant à leur organisation. « Dès le prochain Comité de filière et afin de répondre à une demande légitime et grandissante, je réitérerai notre demande d’équité d’ouverture des hébergements notamment pour permettre à nos campings de travailler comme le font aujourd’hui déjà nos hôtels et autres gîtes. »
Renaud Muselier
« Nous nous félicitons de la mobilisation collective. Cette relance ne peut se faire sans méthode, nous respectons bien évidemment l’impératif sanitaire, mais nous devons rappeler l’urgence de restaurer la confiance sur la base de solutions pragmatiques et réalistes. « Dans ce cadre, nous nous appuyons sur l’esprit de responsabilité des élus locaux et des représentants de l’État en région pour assurer une réouverture des établissements