Au Pays Bleu : « Pour moi, tout va bien... ! »
Du côté de la librairie jeunesse Au Pays Bleu, Jenyfer Scali est sereine. « Tout va bien, j’ai eu beaucoup de monde lundi et mardi. Depuis, les flux se régulent. » Là aussi, les clients sont responsables. « Ils se lavent les mains avec le gel, patientent devant ma boutique s’il y a trop de monde à l’intérieur. » Pour atténuer la perte de chiffre, elle a bénéficié de plusieurs dispositifs : report de crédit auprès de sa banque ; étalement des règlements dus aux éditeurs ; versement de l’indemnité de 1 500 euros de l’État. Là aussi, un prêt de 12 000 euros a été effectué. « Pas le choix. » Mais si l’impact sur le chiffre est là, pas de catastrophisme pour autant. « Ça reste rattrapable. Je préfère ne pas partir en vacances un temps, plutôt que de couler une entreprise que je fais tourner depuis 25 ans. Je serais plus inquiète si l’on devait à nouveau être confiné. » Tout comme Lo Païs (lire ci-contre), elle aussi a décidé de mettre en place un drive à la mi-avril. « Les gens passaient commande et récupéraient les ouvrages à l’épicerie voisine Portuguignan. Ça a très bien marché. » D’autant plus avec sa spécialisation jeunesse. « Les gens avaient besoin d’occuper leurs enfants. » Touchée mais pas coulée donc. D’autant que le constat est là, l’activité reprend sur les chapeaux de roues. «Ilyaune vraie volonté de la part de nos clients de faire vivre le commerce de proximité. A contrario de l’instantanéité des commandes sur Internet, via des géants du type Amazon. »