Mes bons commerces, une initiative à saluer
Trois chefs d’entreprise ont créé un annuaire pour rapprocher clients et commerçants. Ils veulent développer le e-commerce local
La reprise économique va être difficile pour tous les secteurs d’activités. C’est ce qui a poussé un groupe de chefs d’entreprise du Pays de Fayence à s’unir pour partager leurs idées, librement et sans engagement, tant sur le plan du développement que juridique. Rencontre avec Arnaud Raskin, à l’origine de la création de « Mes bons commerces » avec Greg Berthelot et Olivier Moulec.
Que proposez-vous ?
En premier lieu, la mise en avant du commerce local dans toute sa diversité, de façon différente que sur les réseaux sociaux.
C’est-à-dire ?
L’idée est que chaque entrepreneur puisse inscrire sont commerce, détailler son activité et son savoir faire sous la forme d’un annuaire informatique qui met à la disposition de ses utilisateurs le moyen de rentrer en contact avec lui.
Mais cela existe déjà avec l’Union Économique du Pays de Fayence ? Oui, bien sûr, nous en sommes conscients. Mais tout le monde ne connaît pas l’Union Économique et, de plus, il faut être adhérent à cette association pour bénéficier des services qu’elle propose. Ce qu’elle fait bien. Pour sa part, notre dispositif est ouvert à tous, sans contrepartie ni adhésion, car nous ne sommes pas une association mais un groupe d’idées et elles sont toutes bonnes sont à prendre.
Un rapprochement avec l’Union Économique est-il possible ?
Sans aucun doute car notre but est la solidarité et la promotion du commerce sur le territoire. Nous espérons que son président nous contactera. Nous ne sommes pas dans un contexte de mise en concurrence et ne voulons surtout pas prendre la place de qui que ce soit, car nous n’avons pas le temps et cela ne nous intéresse pas !
Et vos projets ?
Ils sont nombreux, comme par exemple le développement des mini e.commerces qui sont très abordables dès lors que leur création et leur fabrication se font en commun.
Un exemple ?
La création d’un site e.commerce revient en moyenne entre trois et quatre mille euros, alors que là nous sommes sur une base d’un coût mensuel très faible pour chaque entreprise, de l’ordre de quelques dizaines d’euros.
Qu’attendez-vous de cette initiative ?
L’idéal serait que les préoccupations des entreprises du territoire soient prises en compte par les collectivités locales. Dans un monde parfait, les e.commerces pourraient être gratuits pour les commerçants ».
En conclusion ?
Le commerce local est une base de la vie sociale. Il faut arrêter d’acheter par l’intermédiaire des grandes plateformes et revenir à des achats de proximité synonymes de santé économique pour les territoires ruraux.