Monseigneur Rey : « La fin d’une discrimination »
Après plus de neuf semaines à célébrer quotidiennement la messe devant une caméra, avant de la diffuser sur Internet, Monseigneur Rey se réjouit à l’idée de retrouver bientôt sa communauté de croyants. « Grâce à des amis avocats, j’ai pris connaissance de la décision du Conseil d’État dès lundi soir et je m’en félicite. La liberté de culte est un droit légitime, fondamental, qui était remis en cause par la prolongation de l’interdiction des célébrations religieuses », déclare l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon. Pour ce dernier, « il était discriminatoire de continuer à interdire les réunions dans les lieux de culte alors qu’on permet aux citoyens d’aller dans les commerces ». Pour autant, Mgr Rey ne s’attend pas à célébrer la messe dès ce dimanche.
Encore moins à l’occasion du jeudi de l’Ascension, demain. « Je ne veux pas jouer les Madame Soleil, mais le gouvernement a huit jours pour définir le cadre de cette liberté d’exercice du culte retrouvée. Je pense qu’on sera en mesure d’accueillir à nouveau les fidèles d’ici une dizaine de jours, pour la Pentecôte ». L’évêque de Fréjus-Toulon insiste également sur la nécessité de respecter les mesures de précautions. « Concrètement, on ne sait pas comment cet assouplissement des restrictions des célébrations religieuses va se traduire. Peut-être qu’on nous demandera d’appliquer un genre de numerus clausus, ou de mettre en place des mesures de distanciation physique. On verra ». Une fois que les conditions seront réunies,
Rey reprendra le Mgr cours habituel de son agenda, courant d’une paroisse à l’autre aux quatre coins du département. « Mais, confie-t-il, symboliquement, je célébrerai ma première messe publique dans la cathédrale de Toulon, l’église mère ».