Bientôt retrouvée
Synagogues : « Sur la base du volontariat et sans précipitation »
La prudence est de mise au sein de la communauté israélite. « Il est certain que la période est difficile pour les fidèles. Lundi soir, j’ai reçu quantité de messages de joie à la nouvelle de réouverture des synagogues. Mais la vérité est qu’il ne faut pas se précipiter et que nous ne nous sommes jamais battus pour cela. La vie et la santé de chacun priment sur tout », plaide le rabbin Mendel Matusof, responsable Côte d’Azur et Var, qui compte une trentaine de lieux de culte sur les deux départements.
Vers des ouvertures à la carte
Sa référence absolue pour rouvrir les halls de prière dans le Var ? La parole médicale. « Nous faisons confiance aux autorités sanitaires. C’est le seul avis qui compte. Si l’on peut appliquer les mesures barrières de façon idéale alors aucun problème, mais nous avons l’habitude d’avoir une grande proximité dans nos lieux de
Le rabbin Mendel Matusof, responsable Côte d’Azur-Var, avoue ne pas s’être battu pour la réouverture des synagogues.
culte...», explique-t-il. D’où sa volonté, comme pour les maires avec les écoles, d’une ouverture « sur la base du volontariat et à la carte ». « Certaines synagogues ont
une cour, un espace suffisant... D’autres non... Une fois les autorisations validées, chaque responsable de synagogue devra prendre ses responsabilités, préconiser le port du masque
et, par exemple, organiser des offices raccourcis. Pour les enterrements, la question ne se pose pas puisque chez nous les cérémonies ont lieu dans les cimetières »,
Des espaces privés
« En préambule, de nombreux francs-maçons ont été surpris d’être associés aux représentants des cultes religieux pour évaluer une réouverture des lieux de culte en France En effet, les francs-maçons, dans la plupart des obédiences, s’inscrivent dans une démarche initiatique laïque sans dogme religieux. La croyance et les convictions de chacun relevant de l’intime. De plus, les temples sont des espaces privés appartenant soit aux obédiences, soit à des associations locales. Ils ne tombent donc pas sous le coup de la loi de ou de l’organisation religieuse en France. On pourrait dire que le ministre des Cultes n’est pas celui des francs-maçons... Par ailleurs, les francs maçons travaillent pour la plupart de septembre à juin, juillet et août étant souvent l’occasion de suspendre les travaux. Il a été décidé dès la mimai par la plupart des obédiences de suspendre – sauf circonstances exceptionnelles - les réunions jusqu’en septembre, notamment pour éviter tout risque sanitaire. Les temples sont souvent petits, la distanciation physique y serait difficile. Les rituels pratiqués sont également souvent faits de gestuelles et de contacts devenus impossibles avec les mesures sanitaires. En résumé, rien à voir – malgré ce qu’on pourrait a priori penser – avec la situation des lieux de culte et la pratique des religions », expose le président d’une loge varoise.
1. Allusion à l’audio-conférence organisée le 21 avril avec le Président Macron.