Les mariages attendront encore
Chez les bouddhistes du Var, la réouverture est accueillie avec les précautions d’usage. « La vigilance pour ne pas mettre en danger autrui est la base même de nos actions. Donc si réunion il y a, ce sera dans la limite d’un nombre réduits de pratiquants – de quatre à huit – et avec les distanciations et mesures de rigueur qui s’assoupliront en fonction des données sanitaires futures », précise Serge Rampal, responsable de la communauté bouddhiste zen de Toulon. Le masque n’en fait pas partie. « La pratique du zen se fait face à un mur et sans vis-à-vis, il n’y a donc pas de risque qui oblige à porter cette protection », poursuit le Toulonnais qui commente ce revirement actuel. « Comme l’évalue le Conseil d’État, j’ai l’impression que les règles de fermeture étaient jusquelà un peu excessives. En vérité, le plus sage est d’examiner la situation au cas par cas, plutôt que cette façon jacobine, très française, de tout vouloir décider au niveau national. Notamment des règles qui ne s’appliquent pas à notre communauté dont l’affluence des réunions est très confidentielle et raisonnable », conclut-il.
Si les obsèques ont été maintenues tant bien que mal, et avec un maximum de vingt personnes, la toute récente décision du Conseil d’État laisse entrevoir une possible reprise de la célébration des mariages. Monseigneur Rey reste néanmoins très prudent sur ce sujet. Pour l’évêque de Fréjus-Toulon, les futurs mariés vont sans doute attendre encore un peu pour célébrer leur union, peut-être même différer le mariage jusqu’à l’année prochaine. « Il y a encore trop d’incertitudes sur les capacités d’accueil des amis, des membres de la famille. Les gens vont probablement préférer attendre des conditions moins contraignantes que celles qui vont être définies dans un premier temps », analyse Mgr Rey.