Var-Matin (La Seyne / Sanary)

On révise ses classiques

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Sorti en 2005, Walk the Line, du réalisateu­r américain James Mangold, a vite gagné sa place de grand film. Et on a très envie de le ranger parmi les classiques. Malgré les défauts inhérents aux biopics en général, à savoir la difficulté de montrer en deux heures toutes les nuances d’une personnali­té et l’irrésistib­le envie de faire de son héros le gentil du film, cette biographie du rocker Johnny Cash sur grand écran est une réussite. Pour la performanc­e de son duo d’acteurs principaux, déjà. « L’homme en noir » prend ici les traits du ténébreux Joaquin Phoenix, excellent en génie torturé. Et la chanteuse de country June Carter, sa complice à la ville comme à la scène, reprend vie dans la peau de Reese Witherspoo­n, juste du début à la fin, qui décrochera même l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation. Ce n’est d’ailleurs pas la seule récompense qu’obtiendra le long-métrage, outre plusieurs autres nomination­s aux Oscars cette année-là, le film repartira également avec trois Golden Globes : meilleur film musical, meilleur acteur pour Joaquin Phoenix et meilleure actrice, encore. Les deux comédiens, après des mois de cours de chant, interprète­nt eux-mêmes les chansons du couple Carter-Cash, et ça laisse admiratif. Ce film est une réussite, justement aussi, parce qu’il laisse une très grande place à la musique, à la naissance des morceaux célèbres. Les décors, la reconstitu­tion de l’ambiance de ses débuts dans les années 1950-1960, tout est magnifique. Ce film nous plaît, enfin, parce que la vie de Johnny Cash et le mythe qu’il est devenu sont, à eux tout seuls, une histoire incroyable.

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