Soutien à la filière automobile
La filière automobile a été lourdement frappée par le coronavirus et le confinement. Selon Le Parisien, les constructeurs se retrouvent avec un stock de 400 000 véhicules sur les bras, dont 96 % sont thermiques. Emmanuel Macron présentera, mardi, son plan de soutien pour le secteur automobile. « Ce plan a différentes composantes : souveraineté industrielle, transition vers les véhicules propres, et vise aussi à préserver la compétitivité du secteur » ,adéclaré une source proche de l’exécutif.
Augmentation du bonus écologique
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, prépare cette stratégie de relance depuis maintenant plusieurs semaines, et en a esquissé les ambitions : «Ilfaut que l’on fasse de cette crise un levier pour accélérer la transition écologique et pour encourager les Français à acheter des véhicules qui sont encore aujourd’hui trop chers pour eux. »
Hier, Le Parisien a détaillé plus précisément les contours de ce plan. Il devrait avoir pour but une relance de la demande, via un renforcement des mesures d’accompagnement à l’achat. Parmi elles, une augmentation du plafond du bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule 100 % électrique, qui passerait de 6 000 à 7 000 voire 8 000 euros. Pour les flottes d’entreprise, ce même bonus passerait de 3 000 à 5 000 ou 6 000 euros. Les véhicules hybrides feraient, eux, l’objet d’un bonus à hauteur de 2 000 euros. Toujours selon Le Parisien, la prime à la conversion permettant d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion récent devrait être revalorisée et élargie. Pour les ménages modestes, elle passerait de 1 500 à 2 000 euros et pourrait concerner les véhicules Crit’Air 4.
« Renault joue sa survie »
Ces gestes de la part de l’Etat devraient donner du souffle à un secteur très éprouvé. Les informations du Canard Enchaîné, selon lequel Renault envisagerait la fermeture de quatre sites de production en France, ont également jeté une lumière crue sur les difficultés auquel le secteur automobile français est confronté durant la crise du coronavirus. Le cas de Renault, qui « joue sa survie », selon les mots de Bruno Le Maire au Figaro, a renforcé un sentiment d’urgence.