Après le confinement, les vétérinaires lancent un fonds de dotation pour la faune sauvage
Au sortir du confinement, les vétérinaires du réseau Univet Nature réitèrent leur appel aux dons au bénéfice de la faune sauvage. « Durant le confinement, nous avons constaté que les animaux sauvages retrouvent un petit peu d’espace, mais aussi que d’autres modes de consommation sont possibles. Le micro-don en est un et nous souhaitons le promouvoir », explique Alain Moussu, l’un des initiateurs du fonds présidé par Christophe Navarro, vétérinaire à Mougins.
« % à % des clients participent »
Dans une cinquantaine de cliniques, pour la plupart situées dans le Sud-Est, le micro-don est proposé automatiquement sur le terminal de paiement après une consultation vétérinaire. Avant le règlement, le client peut attribuer, s’il le souhaite, la somme modique de 0,50 € .« Entre 50 et 60 % de nos clients le font spontanément en nous remerciant pour cette action », indique Alain Moussu, vétérinaire à Hyères. Ce petit geste, qui génère de la fierté pour le contributeur, est devenu un marqueur important de l’engagement des vétérinaires pour la faune sauvage. L’épidémie de Covid-19 a fragilisé nombre d’associations de protection de la nature, contraintes de réduire leurs programmes. C’est le cas des ONG financées par les parcs zoologiques qui, ayant dû fermer, se retrouvent eux-mêmes en difficulté financière. D’où l’appel à abonder le fonds Univet par des micro-dons, mais aussi des dons volontaires permettant un abattement fiscal de 66 % pour les particuliers, 60 % pour les personnes morales. Autre initiative, la plateforme de vente en ligne Junglevet (alimentation pour animaux, accessoires, médicaments non soumis à ordonnance) reverse une part de ses bénéfices à Univet. Localement, les moyens réunis par
Univet permettent d’attribuer une aide au centre de sauvegarde de la faune sauvage de Buoux (Luberon) où sont soignés tous les animaux sauvages récupérés dans la région. Internationalement, Univet soutient des projets d’acquisition foncière pour des forêts primaires à Madagascar, en Malaisie et en Indonésie. En partenariat avec l’association HUTAN, plus de 10 000 € ont été dévolus à la protection de l’habitat écologique des éléphants et des orangs-outans de Bornéo, l’un des primates les plus menacés d’extinction sur Terre.
« Concernés par la disparition des espèces »
Benjamin Kabouche, directeur de la LPO Paca, explique : « Nous pensons que la priorité doit être portée sur les derniers refuges où la vie sauvage peut s’exprimer naturellement. » Alain Moussu conclut : « Ces initiatives soulignent un engagement du monde vétérinaire qui se sent concerné par la disparition des espèces. Nos clients peuvent contribuer à renforcer ce mouvement, en demandant à leur vétérinaire de proposer le micro-don. » À raison de 0,50 € par micro-don, une clinique vétérinaire peut contribuer à hauteur de 20 000 € par an. https://univetnature.org.