Ange Musso entame son quatrième mandat
Réuni hier matin, le conseil municipal du Revest a élu son maire. Sans surprise, Ange Musso conserve son fauteuil et salue la mobilisation du village durant la crise sanitaire
Un vote à bulletins secrets ne garantit pas le suspens. Hier matin, Le Revest a été une des premières communes à convoquer son conseil municipal pour procéder à l’élection du maire. Réunis, à huis clos (1), dans la salle des Comoni, pour disposer de plus d’espace et respecter la distanciation physique, les 27 élus (dont quatre nouveaux seulement) ont donc vu à 9 h 07 Ange Musso mettre officiellement un terme à son troisième mandat. Une vacance du pouvoir qui ne s’est pas éternisée puisque dès 9 h 22, les résultats du vote à bulletin secret étaient connus et que, sans l’ombre d’une surprise, Ange Musso retrouvait son fauteuil encore chaud.
Sans bise, ni écharpe
Sa liste ayant obtenu 66,69 % des suffrages le 15 mars, il compte une majorité de 23 élus qui ont glissé son nom dans l’urne. Seul candidat face à lui, Jean-Philippe Féraud a fait, lui, le plein des quatre voix de l’opposition. adjoint
Une formalité donc dont on retiendra surtout l’absence de photo souvenir. Pas de cérémonial de remise d’écharpe tricolore en effet. Pour limiter les risques de propagation du virus, le maire a décidé de faire une croix sur des moments incompatibles avec les gestes barrière. «Dubonsens», explique Ange Musso. Si au début de la séance, cinq conseillers seulement portaient avec plus ou moins de vigueur des masques (et qu’un seul a tenu durant toute la matinée), le coronavirus était dans tous les esprits. Ange Musso le concède d’ailleurs, malgré sa victoire, la soirée du 15 mars lui laisse un souvenir mitigé. « Cette journée et cette soirée électorale n’ont pas eu la saveur des précédentes. Elles marquaient le début d’une période particulière. Une période de confinement de deux mois durant lesquels Le Revest a montré son âme unitaire et solidaire ». Multipliant les remerciements à l’égard des agents municipaux, des commerçants, des élus ou des enseignants, il apprécie de constater que les « actes désintéressés » ont permis de « traverser la tempête ». Dans ces turbulences et les responsabilités qu’a assumées la commune, Ange Musso lit aussi un signal politique. « La France, ce n’est pas que l’État et ses représentants dans les préfectures. Les collectivités locales sont la France, la France des territoires, la France de la proximité. »
L’emprunt envisagé
Conscient que face à une situation nouvelle, il faudra peut-être jouer un rôle encore plus important, Ange Musso envisage de revenir sur un axe de sa politique. « Depuis 20 ans au Revest, nous n’avons jamais eu recours à l’emprunt, je m’y suis toujours opposé. Dans les mois, les années à venir, et pour la première fois, il est possible que je vous propose de recourir à l’emprunt (...) Nous allons devoir retrousser nos manches pour rendre à notre pays tout ce qu’il nous donne. » 1 - Le conseil était retransmis en direct sur facebook.