Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Didier Brémond : « Faire rayonner Brignoles »

Fort d’une majorité écrasante et soudée, Didier Brémond peut enfin entamer son premier mandat complet comme maire, après avoir rallié le suffrage de près de 80% des électeurs brignolais

- PHILIPPE ZAMARI

Les masques de rigueur dissimulai­ent – on le devinait ! – beaucoup de sourires hier matin, dans le hall des expos. Sans surprise ni fausse note, les trente membres de l’équipe de Didier Brémond l’ont installé dans le fauteuil de maires, après l’appel par le doyen de l’assemblée, Serge Pianelli. Les trente mêmes voix ont validé le casting des neuf adjoints qui débuteront la mandature. Restée discrète, l’opposition, représenté­e par Nathalie Jamain et Bertrand Kieffer (absent, Jean-Michel Rousseaux avait laissé une procuratio­n) a voté blanc pour ces deux scrutins.

« Le terrain plutôt que les salons »

Didier Brémond, ému, évoquait cet épisode tout à fait singulier de crise sanitaire. « Cette crise nous a montré combien le rôle du maire est primordial dans l’action quotidienn­e, la réactivité que lui apporte sa proximité, mais aussi parfois tout simplement l’écoute de ceux qui ont simplement envie (ou besoin) de parler ». Des propos qui ne constituai­ent « en aucun cas un reproche indirect fait à l’État. Que chacun d’entre nous ait conscience de l’effort financier que l’État a fait pour notre économie, pour la mise en place du chômage partiel massif, et pour les efforts qu’il fera encore je l’espère demain, pour éviter au maximum les faillites et ainsi sauver des vies. » Il revenait sur sa vision du rôle qu’il exerce : « Le terrain plutôt que les salons, les contacts directs plutôt que les réunions en visio », résumaitil. « C’est dans cet esprit qu’en août 2017, ma première question fut de savoir quels étaient les projets qui seraient bons pour notre ville. Pas pour un tel ou un tel, pas pour ma réélection, pas pour ma carrière, pas pour moi ; simplement pour notre ville et notre territoire. Et ce qui s’était déjà démontré de multiples fois dans ma vie profession­nelle se produisit une fois encore : c’est sur les projets et les actes que l’on fédère, pas sur les ambitions personnell­es. » Didier Brémond avait aussi un mot pour son unique adversaire lors de la campagne, Jean-Michel Rousseaux : « Il a été mon opposant, nous avons eu, souvent, des avis divergents sur de nombreux sujets. Je voudrais ce matin saluer sa volonté d’avoir voulu porter un message alternatif et ainsi donner tout son sens à l’élection du 15 mars. Je mesure, ne croyez pas, le sentiment d’injustice et d’ingratitud­e que l’on peut ressentir à la suite d’une défaite (...). Au-delà de la politique, il y a les hommes ; et je voulais, malgré son absence aujourd’hui, le saluer, et avoir cette pensée qui se veut chaleureus­e à son égard. »

Quels sont vos sentiments à l’heure de votre élection ?

C’est un curieux mélange... C’est bien évidemment beaucoup de joie et d’émotions ressenties en revêtant cette écharpe, mais ces sentiments, aussi forts soient-ils, ne me font pas oublier la particular­ité de la situation que nous vivons. Notre pays, notre Nation basculait au même moment dans la plus grave crise sanitaire de son histoire. Puisse au moins cette crise, cette longue crise (qui n’est d’ailleurs pas finie), nous permettre de tirer des enseigneme­nts sur notre manière de vivre, de consommer, mais aussi en ce qui nous concerne, de faire de la politique.

Quels seront vos premiers projets ?

Il n’y aura pas de surprises, tout était inscrit dans le programme validé par les électeurs. Nous allons lancer notre programme. Nous aurons peut-être des difficulté­s financière­s non prévues à cause de cette terrible crise, mais nous nous battrons, comme toujours.

Comment voyez-vous le mandat qui débute ?

Six belles années s’ouvrent devant nous, certes elles n’ont pas commencé de la façon la plus simple qui soit, mais après la pluie vient toujours le beau temps et mon optimisme permanent me dit que de belles perspectiv­es s’ouvrent pour notre ville. Bien sûr, le chemin sera long et les chantiers seront vastes, mais je sais aujourd’hui pouvoir compter sur une belle équipe, sur de belles équipes. Brignoles rayonne désormais, et doit le faire de plus en plus, à l’échelle du départemen­t et de la région. Plus de deux mois après sa victoire – écrasante, avec 79,10 % des voix – du 15 mars, la nouvelle équipe municipale est donc en place pour aborder ce mandat 2020-2026.

 ?? (Crédit photo) ?? De gauche à droite et de haut en bas : Chantal Lassoutani­e, Laurent Nedjar, Catherine Delzers, Mouloud Belaïdi, Véronique Delfaux, Denis Mondani, Aurélie Fulachier, Philippe Vallot, Nadine Guisset (tous adjoints), Nathalie Salomon, Annie Giusti, Serge Pianelli, Jérôme Bourrely, Basile Eliezer, Dominique Perez, Benjamin Bufferne, Maryse Coroir, Marcel Buccio, Marinette Vioux-Sanchez, Jean-Marie Revest, Edith Murgioni, Thierry Mesplier, Annie Blot, Philippe Schellenbe­rger, Zohra Benedetto, Axel Joao, Chantal Pecoraro, Michel Dick, Laurie Richard (conseiller­s de la majorité), Jean-Michel Rousseaux (absent hier), Nathalie Jamain et Bertrand Kieffer (opposition).
(Crédit photo) De gauche à droite et de haut en bas : Chantal Lassoutani­e, Laurent Nedjar, Catherine Delzers, Mouloud Belaïdi, Véronique Delfaux, Denis Mondani, Aurélie Fulachier, Philippe Vallot, Nadine Guisset (tous adjoints), Nathalie Salomon, Annie Giusti, Serge Pianelli, Jérôme Bourrely, Basile Eliezer, Dominique Perez, Benjamin Bufferne, Maryse Coroir, Marcel Buccio, Marinette Vioux-Sanchez, Jean-Marie Revest, Edith Murgioni, Thierry Mesplier, Annie Blot, Philippe Schellenbe­rger, Zohra Benedetto, Axel Joao, Chantal Pecoraro, Michel Dick, Laurie Richard (conseiller­s de la majorité), Jean-Michel Rousseaux (absent hier), Nathalie Jamain et Bertrand Kieffer (opposition).
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(Photos Hélène Dos Santos) «C’était la première fois que je me présentais directemen­t, sur mon nom, au suffrage des Brignolais­es et des Brignolais» rappelait, entre émotion, fierté et gravité, Didier Brémond.

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