Thierry Crapart
hôpital de Fréjus Saint-Raphaël
La peur de l’inconnu. L’anxiété face à un virus qui fait des ravages dans le pays voisin, en Italie. L’incertitude au regard de la tâche qui l’attend. C’est un mélange de tous ces sentiments qui anime Aurélie Sartor, début mars. Cette Française de ans, qui vit avec son mari et ses deux enfants à Sospel, est cadre de santé au Centre hospitalier Princesse-Grace de Monaco. Infirmière de métier, elle occupe aujourd’hui un poste d’encadrement dans le service de pneumologie qui, pendant la crise sanitaire, s’est transformé en unité d’hospitalisation Covid, forte de lits. « Mes premières inquiétudes ont concerné l’organisation à mettre en place pour protéger les équipes soignantes de tout risque de contamination », expose Aurélie Sartor. Un travail colossal réalisé en des temps record. « Avec le chef de service, nous avons mis au point un protocole pour les soignants évoluant dans une zone protégée, avec un sas d’entrée, un sas de sortie, des zones pour s’habiller, se déshabiller, se décontaminer. » L’autre chantier a consisté à permettre aux équipes soignantes provenant d’autres services du CHPG, mais également les services techniques hospitaliers, de travailler ensemble. Une révolution. « Nous avons transformé le service. Je suis très fière de tous ces professionnels, soignants et techniques, très volontaires, très engagés, qui se sont mobilisés dans un même élan. C’était très émouvant de voir ces équipes s’emparer d’une même cause avec autant d’énergie et d’engagement. »