Un Français accusé de pédophilie sous couvert d’humanitaire en Asie
Il évoquait des actions humanitaires pour les « défavorisés » au Népal ou au Cambodge. Le parquet de Paris a demandé un procès concernant un homme déjà condamné pour des agressions pédophiles et accusé d’avoir récidivé sur des dizaines de jeunes garçons lors de ses voyages.
Un enfant de six ans
Parmi eux, un garçon âgé de six ans. Selon ses déclarations aux enquêteurs, l’homme l’aurait masturbé dans un orphelinat et lui aurait donné « un collier en forme d’éléphant ainsi que des bonbons et des gâteaux ». Âgé de 50 ans, l’individu incriminé a passé sa vie professionnelle à travailler auprès d’enfants et adolescents. Au début des années 2000, il agresse sexuellement plusieurs garçons d’une dizaine d’années dans une colonie de vacances. Le tribunal correctionnel de Thonon (Haute-Savoie) le condamne en 2005 à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis.
En 2008, il part au Népal pour six mois. A son retour en France en 2009, il crée « Philmy voyageurs solidaires ». Sur le blog de l’association, créée avec l’aide de membres de sa famille et de proches, il vante les actions éducatives ou humanitaires au Népal, au Cambodge, au Laos ou en Inde auprès des « populations les plus défavorisées ». Mais derrière de réelles activités humanitaires, il impose des masturbations ou des fellations à des garçons d’une dizaine d’années, parfois moins, lors de douches ou en dormant la nuit parmi eux. Un temps en cavale, il est interpellé en France, puis mis en examen et écroué.
Un procès en correctionnelle ?
Outre ACPE et l’Ecpat, des associations de protection de l’enfance, 22 enfants sont parties civiles. Il revient désormais à la juge d’instruction en charge du dossier de prendre une décision sur la tenue d’un procès en correctionnelle.