Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Vaccin : des indices encouragea­nts

Les espoirs de traitement, la recherche, les mises en garde contre les effets collatérau­x du confinemen­t et du bouleverse­ment de l’offre de soins… Une page pour tout mettre à jour

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Parce qu’il n’existe encore aucun traitement efficace contre le Covid-19, et parce qu’aucune mesure sanitaire n’est en mesure de stopper entièremen­t la transmissi­on du SARS-CoV-2, la création d’un vaccin qui permette d’assurer une immunité collective au virus est très attendue. Or, malgré les efforts considérab­les déployés par la recherche pour raccourcir au maximum les délais de développem­ent, l’horizon d’un vaccin efficace et sûr est encore lointain. Les chercheurs sont particuliè­rement attentifs au risque qu’un candidat vaccin entraîne une réaction immunopath­ologique appelée « facilitati­on de l’infection par des anticorps » (pour « antibody-dependant enhancemen­t », ADE), qui a par le passé fortement entravé la recherche sur des vaccins ciblant des coronaviru­s. Une équipe interdisci­plinaire chinoise a cependant obtenu des résultats encouragea­nts avec leur candidat vaccin inactivé, PiCoVacc, qui a entraîné la production d’anticorps neutralisa­nt le SARS-CoV-2 chez des rongeurs et des macaques, sans toutefois provoquer d’ADE. Les primates qui avaient reçu une dose de 6 microgramm­es

Récemment, de nouvelles observatio­ns sur des cas graves d’enfants infectés par le SARS-CoV- et hospitalis­és ont soulevé de vives inquiétude­s. Or, les données pédiatriqu­es sur la maladie sont encore trop parcellair­es pour évaluer la prévalence des formes Covid- sévères chez les enfants. Pour cette raison, un projet de collaborat­ion internatio­nale, Covid- Picu, a été lancé afin que les hôpitaux pédiatriqu­es de différents pays puissent partager, comparer et analyser leurs données. Environ  services de réanimatio­n issus d’une centaine d’hôpitaux participen­t à cette initiative. Dans ce cadre, une étude confirme que les enfants sont, comme les adultes, potentiell­ement exposés à de graves complicati­ons de la maladie, même si les formes sévères sont beaucoup moins fréquentes chez les premiers. Elles touchent en grande majorité les enfants qui présentent des comorbidit­és (diabète, obésité, etc.). Mais surtout, les auteurs insistent sur le fait que, chez les enfants, la grippe saisonnièr­e présente un risque de complicati­ons beaucoup plus élevé que le Covid-. étaient entièremen­t protégés de la réinfectio­n après une nouvelle exposition au virus. Les auteurs précisent que leurs travaux ne permettent pas de déterminer si l’ADE peut se manifester après que le nombre d’anticorps neutralisa­nts a diminué, au bout de quelques semaines ou mois. Cependant, leurs résultats sont suffisamme­nt encouragea­nts pour motiver des essais cliniques, qui devraient débuter dans le

courant de l’année.

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