Des atouts insoupçonnés
« La mobilisation de l’équipe du Samsah pour mettre en place des télé-soins a évité à nos usagers de se retrouver du jour au lendemain privés de prise en charge. Elle a évité à certains de perdre leurs acquis, mais elle a aussi permis à d’autres de progresser, résume François Leroy, directeur de l’antenne varoise de l’APF France Handicap. On a bien sûr appréhendé tout de suite les limites de la télé-rééducation pour certains troubles, mais cette expérience a modifié notre rapport à la prise en charge. Il y a des atouts qu’on était loin d’avoir envisagés. Désormais, nous nous posons la question de la façon dont nous allons collectivement promouvoir le développement numérique du service auprès des personnes en situation de handicap que nous accompagnons. C’est très intéressant en termes d’autonomie. » Avec un bémol cependant, une inquiétude formulée au nom de toute l’équipe : « Il ne faudrait pas que cette opportunité soit dévoyée pour simplement réduire les coûts de l’intervention sociale et rééducative ! »
patient souffrant de troubles de l’attention. « Devoir se focaliser sur l’écran et sur mon visage, ça l’a clairement aidé à se concentrer sur les exercices. » L’équipe envisage donc de poursuivre l’expérimentation au-delà du confinement, en complément des pratiques habituelles. « L’objectif de nos interventions, rappelle le Dr Bourchany, est d’accompagner les usagers vers la plus grande autonomie possible. Dans certains cas, avec ce type de prise en charge, des patients ont progressé. Aussi, ce n’est pas une alternative,
mais vraiment une pratique complémentaire que nous allons continuer à explorer au bénéfice de nos usagers. »
1. Parmi les patients suivis par le Samsah, 98 % ont des pathologies neurologiques, 41 % des pathologies évolutives, 100 % ont des atteintes des fonctions motrices et 70 % des atteintes des fonctions mentales. Leur durée moyenne d’accompagnement est de 2 ans et demi.