«Jenemesenspasen sécurité face à un flic »
Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. » Sur le plateau de l’émission “On n’est pas couché” de Laurent Ruquier, la chanteuse varoise Camélia Jordana s’est exprimée, samedi soir, sur les accusations de violences policières qui ont marqué la France ces dernières années. Une sortie musclée qui a aussitôt déclenché la colère du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et du député Les Républicains des AlpesMaritimes, Eric Ciotti. peu plus tard, le ministre de l’Intérieur a lui-même réagi sur Twitter : « Non Madame, les hommes et les femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue ne se font pas massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau. Ces propos mensongers et honteux alimentent la haine et la violence. Ils appellent une condamnation sans réserve. »
Soutenue par SOS Racisme
Le syndicat de police Alliance, de son côté, a dénoncé hier des « accusations inadmissibles envers les policiers (racisme, meurtres…) », dans un communiqué où il dit saisir le procureur de la République et demande au ministre de l’Intérieur d’en faire de même. A l’inverse, SOS Racisme a « apporté son soutien à l’analyse » de la chanteuse. « Nous regrettons que le ministre de l’Intérieur, en s’agrippant à l’emploi du terme “massacrer”, ait cru utile de condamner les propos de Camélia Jordana », déclare Dominique Sopo, son président.