Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À Pierrefeu, le centre de dépistage multiplie les tests

Ouvert le 27 avril dans le centre de Pierrefeu, le centre de dépistage accueille deux fois par semaine des patients sur rendez-vous. Avec mesures d’hygiène et précaution­s de rigueur

- 1. https://covid19.biogroup.fr/ SARAH ABOUTAQI

L «e centre de dépistage fonctionne correcteme­nt et a enfin trouvé un rythme qui permet d’assurer la sécurité des individus, tout en dépistant massivemen­t les patients. C’est vraiment un premier bilan positif », se réjouit Patrick Martinelli, maire de Pierrefeu, qui a coordonné le projet d’ouverture du centre dans sa commune. Ouvert salle Graziani le 27 avril dernier, le centre de dépistage du Covid-19 a en effet trouvé une organisati­on qui garantit la sécurité des patients qui s’y présentent, comme l’explique le Dr Nicolas Carton : « Les choses se mettent bien en place désormais. Au début, nous craignions que les patients soient en contact ou se croisent dans la salle d’attente. Mais nous avons trouvé la bonne formule : un rendezvous est donné toutes les cinq minutes pour éviter ce genre de situation ». Si, initialeme­nt, deux profession­nels de santé devaient effectuer les prélèvemen­ts au centre, finalement, seul le Dr Carton les assure, tous les lundis et mercredis après-midi. « Nous nous sommes rendu compte qu’une seule personne est nécessaire pour faire les prélèvemen­ts nasaux par PCR. Cela évite tout risque d’exposer un autre profession­nel », explique le biologiste du laboratoir­e Bio Estérel/ Bio Azur. Et, comme prévu, les patients se présentent, sur ordonnance de leur médecin, « transmise par mail au centre de dépistage ». Un rendez-vous est ensuite fixé. Mieux encore, le laboratoir­e Bio Estérel/ Bio Azur a lancé un site Internet qui permet

(1) de prendre les rendez-vous en ligne et remplir les informatio­ns

Le Dr Nicolas Carton (à gauche aux côtés du maire Patrick Martinelli) effectue seul les prélèvemen­ts et accueille les patients tous les lundis et mercredis après-midi.

qui concernent le patient. Un site qui facilite grandement les démarches, à la fois pour les particulie­rs et pour le médecin. Les résultats sont ensuite connus sous 24 à 48 heures. « Au départ, les patients étaient très anxieux et demandaien­t une ordonnance de dépistage à leur médecin, même sans symptômes parfois. C’était assez problémati­que dans la mesure où, pour certains, la peur et l’anxiété ont eu un gros impact. J’ai eu des pics à une trentaine de tests la première semaine. Mais fort heureuseme­nt, cette vague de panique est passée. Désormais, les médecins nous envoient systématiq­uement des patients avec des symptômes ».

Dépistage de cas contacts

Ils sont, en moyenne, entre 15 et 20, à se faire dépister les jours d’ouverture du centre. Un ratio, qui « permet de dire que le message est passé : il faut multiplier les tests dès les premiers symptômes afin d’éviter les contaminat­ions. Plus nous testerons de cas potentiels, plus nous pourrons les placer en confinemen­t et éviter la propagatio­n du virus », martèle le

Dr Carton. Si l’ensemble des tests s’est révélé négatif depuis l’ouverture du centre, un cas s’est avéré suspect. Afin de respecter le secret profession­nel, le docteur révèle qu’il s’agissait « d’une personne très symptomati­que. Nous avons lancé la procédure pour connaître les cas contacts et ensuite les dépister, avec l’aide de la mairie ». Et d’ajouter, avec satisfacti­on, que « la réaction de la quinzaine de cas contacts a été très correcte. Ils se sont présentés avec un grand sens du civisme et sans aucune panique. Il faut que chacun continue à appliquer les consignes en matière de dépistage, sans affolement. L’effort collectif permettra aussi de sortir de cette situation de crise. Petit à petit...»

 ?? (Photos C. P.) ??
(Photos C. P.)

Newspapers in French

Newspapers from France