Un projet pour faire de la ville un symbole
Ils sont frère et soeur et ont Toulon chevillé au coeur. Pour faire valoir la capitale du Var comme ils jugent qu’elle le mérite, ils lancent « Ville symbole »
Dans leurs yeux, Toulon est le symbole même d’une ville à la culture multiple, au patrimoine riche. Alors Abe et sa soeur Sarah, deux enfants des bords de rade, veulent partager leur vision. C’est ainsi que depuis près d’un an, les premières photos de leur projet ont été publiées sur le réseau social Instagram via le compte @villesymbole. D’abord en juin 2019, puis, plus régulièrement depuis ce mois de mai. On y découvre des images un peu naïves d’un Toulon idéal, où les dessins de l’artiste polonaise Ellie Klavdienko viennent animer les clichés pris à l’aide d’un drone par le photographe Lionel Barbe. « L’idée, explique Abe, c’est de créer une sorte d’imagerie collective de Toulon pour en faire une culture locale. » Une envie d’histoire transmise à ce militaire de 28 ans et à son étudiante de soeur âgée de 20 ans, par leur père. « Nous sommes passionnés, fascinés par notre ville ! », s’enthousiasme le jeune homme. De l’opéra au stade Mayol, en passant par le téléphérique du Faron, les plages du Mourillon ou encore les bâtiments les plus récents de l’université, Ville Symbole met en scène des lieux emblématiques agrémentés par des illustrations permettant de raconter le patrimoine. Objectif, détaille Abe, « participer à la vie culturelle de Toulon en tant qu’ambassadeur investi et acteur dynamique de la valorisation du patrimoine et de la création locale ».
Photos brodées
Et ce, pas seulement sur les réseaux sociaux. Car si Ville Symbole veut « construire autrement la culture de demain », la marque ne peut se contenter d’une existence virtuelle. Le but d’Abe et Sarah, est ainsi de produire des objets portant ces images. En l’occurrence, des broderies sur toiles à la japonaise, à offrir, à rapporter en souvenir de vacances ou à accrocher dans son salon toulonnais. Un produit de facture plutôt traditionnelle, mis en avant par des moyens modernes. Le compte Instagram renvoie en effet sur un site web en construction où chacun peut enregistrer son adresse e-mail. « Nous voulons nous appuyer sur une communauté engagée qui serait intéressée par nos produits », souligne
Abe, pour qui le sentiment d’appartenance à Toulon est viscéral, indispensable. Ensuite, précise encore le jeune homme, « au cours du mois de juin, nous nous appuierons sur des influenceurs locaux, qui évoqueront nos produits sur les réseaux. Nous espérons pouvoir les commercialiser d’ici à la fin juin, début juillet, mais seulement si le public est engagé sur dans cette communauté ». Or, à l’heure, post-confinement, où l’économie tend à se focaliser sur les régions, voire sur les communes, les frère et soeur espèrent bien convaincre.